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10 août 2020 1 10 /08 /août /2020 15:29
"Vie exubérante 10" - dessin aquarellé - 48 x 38 cm - juillet 2020

"Vie exubérante 10" - dessin aquarellé - 48 x 38 cm - juillet 2020

 

 

 

 

Fin finale ?

 

 

 

 

             Tristement il déambulait le long des quais. Les pognes dans les fouilles, le rictus hagard. Son âme, vile et sournoise se complaisait dans sa noirceur car plus rien ne valait qu’on s’y attardât. De turpitudes en saute-gidouille il  avait épuisé l’éventail des dépravations les plus ignobles. Asocial et rebelle il avait tout tenté, tout poussé à son bout. Plus rien ne pouvait être ajouté à sa noirceur congénitale. Fils d’un alcoolo et d’une chaisière à la dérive après quelques vaines tentatives pour retrouver une dignité que sa pente lui avait fait descendre jusqu’à l’ultime, l’irrémédiable.

             Ainsi sa pauvre mère après avoir été la bonne du curé, dotée à cette époque d’une âme encore crédule  On aurait pu attendre d’elle un tout autre destin. Mais elle n’avait pu résister à la pente des tentations qu’elle avait descendue, de déchéance en déchéance, jusqu’au fond du fond de son subconscient torturé. Pourtant elle faisait les poussières, nettoyant les plis de la robe de la Sainte Vierge dont elle était la servante éplorée. Mais même dans ses moments les plus purs elle ne pouvait s’empêcher d’épier Monsieur le curé qui confessait de belles paroissiennes. En chattemittes et patenôtres. Et que voulez vous, c’est humain et prouve de l’intérêt pour son semblable surtout s’il est du sexe faible. Cela ne  l’empêchait pas de s’occuper de la propreté vestimentaire et sacerdotale du saint homme. Mais elle n’en nourrissait pas moins de salaces pensées. Qu’elle le voulût ou non elle préparait l’hérédité fatale de sa progéniture. En Inde on appelle ça le karma. Parce que c’est irrémédiable.

             J’en reviens donc à mon triste héros. Bafoué dans son jeune âge et contraint au catéchisme où on lui promettait l’enfer dûment précédé par la honte de l’échafaud. C’était bien tout ce qu’il méritait. Car il y a des limites et la grâce divine ne saurait s’appliquer dans les cas désespérés comme le sien. Dans son infinie bonté Dieu pardonne tout sauf bien sûr l’impardonnable.

             C‘est donc ainsi qu’il déambulait le long des quais qui étiraient leur misère grisâtre. Un pas puis un autre, encore plus court et incertain que le précédent. Son âme vacillait sous la pesanteur moite de ses passions fanées.                                                                                                                                         Tout chancelant et prêt à s’écrouler il parvint enfin au bout du bout du quai. Là où le néant l’attendait en ricanant mais sans doute me fais-je encore des illusions. Car croire que le destin se réjouit de notre déchéance est encore un espoir, celui de ne pas être rien. Alors que l’ultime  voudrait qu’on ait quelque importance et que le monde s’en préoccupat. Mais le monde suit son cours, bon an,  mal an, au gré de son inspiration.

             Enfin je voudrais conclure, ou couper court dans cette histoire banale même pas efficiente  et dont la signification m’échappe. Atteindra-t-il le bout du quai ou dans un ultime sursaut, serrant les dents et blasphémant comme un dément parviendra-t-il à rentrer chez lui ? Mais tous les espoirs sont permis, car demain est un autre jour, ce qui est indéniable même si l’on n’a pas la chance et le privilège d’être  anglais. Mais que voulez-vous personne n’est parfait !

 

 

                                               La Brosse Conge le 15 juillet 2020

                                               Copyright Christian Lepère

 

 

 

 

503 - Fin finale
503 - Fin finale
503 - Fin finale
503 - Fin finale

 

 

 

 

Non!

Le pire n'est jamais certain.

Même 

S'il est toujours possible!

Alors

attendons pour voir la suite!

 

 

 

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3 août 2020 1 03 /08 /août /2020 07:14
"Vie exubérante 11" - dessin mine graphite - 47 x 38 cm - juillet 2020

"Vie exubérante 11" - dessin mine graphite - 47 x 38 cm - juillet 2020

 

 

 

 

Dérapage

(suite et fin)

 

 

 

             L’humanité était donc en train de se suicider après avoir épuisé les ressources non renouvelables de notre belle planète bleue. Vous savez, celle qui flotte au milieu de nulle part dans son importance relative. Ô combien… Mais qui nous tient à cœur, allez savoir pourquoi ! Mais l’impensable tellement prévisible est arrivé. Comme Zorro dans la chanson revigorante de Henry Salvdor « Zorro est arrivé é é sans s’ presser…Le grand Zorro , le beau Zorro avec ses bottes et son grand chapeau ! ».

             Voilà qu’une petite connerie d’insecte, même pas visible à l’œil nu, tout juste détectable avec des tests sophistiqués est en train de se répandre et de proliférer. En toute innocence et sans préméditation. Même pas manipulé par des puissances occultes qui feraient ça par méchanceté pure ou par désœuvrement ludique. Pas plus, d’ailleurs,  que par soucis humanitaire comme Yahvé accablant le peuple élu ( le Sien, non mais, faut pas confondre !) en lui envoyant les pires calamités pour le rappeler à l’ordre et l’arracher à l’emprise du Veau d’Or. Souviens-toi, mécréant, de Job le très juste sur son tas de fumier.

Non, rien de tout cela. Ce qui nous arrive est la conséquence simple de ce que nous croyons être. En gros l’aboutissement de la création que nous nous devons de dominer pour le bien de tous et de chacun.

             Et voilà que l’invraisemblable se produit. Ce qu’aucun dirigeant, aucun pouvoir politique n’a pu réaliser. Ce qu’aucune organisation internationale n’a osé rêver  dans son désir de toute puissance,  un petit con de corona est en train de le mettre à sa botte. Paralyser l’économie mondiale, clouer les super Boeing au sol, interdire aux petits enfants d’aller faire la bise à leur mémé dans son EHPAD ! Supprimer les supporters aux matchs de foot et instaurer un climat de suspicion. Contraindre  tout un chacun à s’avancer masqué. A vous de compléter la liste.

             Toutes ces choses dont beaucoup sont nécessaires n’auraient jamais pu se produire sans une pandémie mondiale et contraignante. Elle seule pouvait tout paralyser, fermer les magasins et les débits de boisson. Désertifier les capitales. Contraindre l’honnête bureaucrate au télé travail. Transformer la place St pierre de Rome en désert. Atténuer la pollution des métropoles en  redonnant espoir aux abeilles et aux petits oiseaux. Contraindre des PDG à délaisser leur 4 x 4 hyper polluants pour la trottinette, même si elle est électrique, Enfin les publicités vantant les mérites de Parly 2 et sa nouvelle façon d’envisager l’avenir il y a maintenant 50 ans se voient enfin couronnées de succès : On va enfin pouvoir vivre à la campagne en restant à 20 minutes en voiture de la place de l’Etoile. On notera cependant que les beaux discours officiels ont changé de ton…momentanément. Si notre chef suprême admet que le monde sera contraint à des adaptations salutaires, il ne peut s’empêcher de souhaiter qu’au plus vite et dans les meilleurs délais les choses ne redeviennent « normales ».

             Ce qui est un euphémisme pour souhaiter qu’enfin on puisse reprendre la vie futile du « métro-boulot-dodo » permettant aux consommateurs de consommer ce qu’ils ont produit pour faire tourner l’industrie à plein pot et permettre aux multinationales de se goberger. Amazon a encore de beaux jours de gloire en perspective… A moins que… (Sait –on jamais ?)… le retour aux erreurs du passé ne devienne véritablement plus possible.

             Et après tout il se peut que le gentil virus, à son corps défendant et par des moyens drastiques et bêtement contraignants nous ait amenés à devenir enfin un peu plus sages. L’avenir nous le dira, si nous sommes toujours vivants et en bonne santé.

 

                                               La Brosse Conge le 14 juillet 2020

                                               Copyright Christian Lepère      

 

 

 

 

 

502 - Dérapage (suite et fin)
502 - Dérapage (suite et fin)
502 - Dérapage (suite et fin)
502 - Dérapage (suite et fin)
502 - Dérapage (suite et fin)

 

 

 

Gloire au virus, au Corona

qui fait la nique au monde entier!

Qui nous met cul par dessus tête

pour s'amuser.

 

 

 

 

 

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28 juillet 2020 2 28 /07 /juillet /2020 08:18
"La vie exubérante 7" - dessin aquarellé - 38 x 48 cm _ juin 2020

"La vie exubérante 7" - dessin aquarellé - 38 x 48 cm _ juin 2020

 

 

 

Dérapage

 

 

 

             Pourtant tout semblait tellement sûr et  définitif. Depuis des éternités le monde se reproduisait à l’identique.  Certes il y avait parfois des cafouillages,  des improvisations douteuses et des bégaiements saugrenus. Rien n’est parfait et tout peut dériver…Mais dans l’ensemble le monde paraissait répétitif et rassurant. Les jours suivaient les jours comme les perles sur un collier tellement sûres d’elles-mêmes que l’idée ne leur serait pas venue de s’échapper de la boucle entourant le col gracieux des belles dames de jadis. Oui mais voilà c’était jadis. Le monde était le monde, les générations se succédaient comme il se doit, comme la coutume l’exige.

             Pourtant le hasard était déjà à l’affût, prêt à chambouler nos projets les plus sûrs. Prêts à remettre en cause le sempiternel enchaînement de son implacable nécessité.. Q’une voix nasillarde à la radio, je veux dire la T.S.F.de mon enfance, nous apprenne l’improbable suite du déroulement du monde et nous étions tout pantois. Un peu surpris, presque désemparé.

             Deux guerres mondiales avaient déjà eu lieu. La première fraîche et joyeuse. Tout au moins débutée avec enthousiasme car l’ennemi était bien identifié avec son casque à pointe et ses antécédents belliqueux. Napoléon avait déjà employé les grands moyens pour dominer les indécis et les rétrogrades qui ne songent qu’à leur petit confort, à perdurer sous la protection de leurs frontières, mouvantes certes mais tellement indiscutables pour assurer notre sécurité. Donc le petit corse qui aurait pu être italien  nous avait sauvés du doute et de la médiocrité.

             La seconde à l’ambiance nazie avait suivi, haute en couleurs, riche en péripéties, elle avait ouvert le champ des possibles en permettant à l’inattendu de se vautrer dans ses improvisations les plus hasardeuses. Mais tout cela était de bonne guerre et avait sa logique propre. On ne sortait pas du normal, celui qui se fait depuis toujours.

             Bien sûr il y avait eu Mai 68, après la révolution russe puis les oppositions des grands bloc, opaques et intransigeants comme il se doit. Un jour le mur de Berlin s’est écroulé. Obama est devenu Président des Etats-Unis d’Amérique avant d’être remplacé par Donald Trump et ses fake news…

             Le problème était que le monde se précipitait joyeusement vers sa perte. Le progrès se mordait la queue et n’en finissait pas de se contredire. En gros il n’y avait pas de pilote dans l’avion. Tout nous menait irrésistiblement   vers la croissance exponentielle, celle grossièrement matérielle donc suicidaire, soutenue et encouragée par la masse infinie des désirs humains. Au ras des pâquerettes. Donc le climat se réchauffait, Les ours blancs se noyaient dans les eaux de la banquise fondue, les migrants migraient et la 5G s’apprêtait à polluer notre espace vibratoire électromagnétique tout en améliorant notre niveau d’information anecdotique et imprévisible. Indispensable pour les petits potins et l’agitation et les perturbations émotionnelles.

 

                                                                                              A suivre

 

 

 

 

 

501 - Dérapage
501 - Dérapage
501 - Dérapage
501 - Dérapage
501 - Dérapage

 

 

 

 

Je vous avais bien dit que rien n'était simple

et que tout se compliquait...

mais attendez

vous

à 

voir

ce que vous

allez voir la prochaine foi !

 

 

 

 

 

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20 juillet 2020 1 20 /07 /juillet /2020 08:00
500 - 500 ème épisode
500 - 500 ème épisode
500 - 500 ème épisode
"Vie exubérante 9" - dessin aquarellé - 48 x 38 cm - juillet 2020

"Vie exubérante 9" - dessin aquarellé - 48 x 38 cm - juillet 2020

 

 

 

 

 

500 ème Episode

 

 

 

 

             Je ne sais quelle idée étrange m’a saisi en ce beau jour du samedi 17 avril 2010. J’avoue être influençable et il me semble bien qu’une dame, propriétaire d’une galerie de peinture me l’avait suggéré. Je lui avais avoué mon penchant pour l’écriture en précisant que ma passion pour la gravure et la peinture à l’huile ne suffisaient pas à donner corps à tous mes fantasmes. Ne pouvait rendre compte de  tout ce dont j’avais besoin pour vivre dans ce monde infiniment complexe, pour me dépatouiller dans ce prodigieux labyrinthe tout empreint de subjectivité.

             Bien sûr  Jérôme Bosh m’avaient accueilli dans son jardin des délices à l’adolescence. A un âge encore tendre ou le monde n’avait pas réussi à me contraindre à devenir sérieux. Mais comme disait mon père, artisan tôlier de son état, astreint à devoir élever ses fils et à leur mettre du plomb dans la tête : « Tu verras quand tu seras à tes croûtes ! », insistant lourdement sur le fait qu’on n’est pas là pour rigoler.

             Déjà à 12 ans j’avais réalisé que la prose, utile pour maîtriser les échanges d’idées du quotidien n’avait pas toute la subtilité nécessaire pour transmettre des messages plus subjectifs pleins de sensibilité évanescente…Je m’étais donc mis à composer de petites poésies, un peu niaises mais techniquement irréprochables. De plus le rationaliste cartésien qui voulait aussi à tout prix se rassurer et comprendre le monde cherchait à expliciter ce qui lui paraissait un peu flou et pour le moins aléatoire. Donc entre poésie et rigueur, entre délire saugrenu, grandes envolées de l’âme et rigueur conceptuelle mon cœur balançait, se permettait des entrechats et flirtait avec des inconciliables.

             J’avais donc accumulé dans mes vertes années tout un tas de petits papiers où j’avais jeté ce qui me traversait l’esprit à l’improviste ou sous le coup d’une inspiration assez facilement délirante. J’en profite pour rappeler une vérité essentielle : le cerveau humain est extraordinairement complexe, multiple et ambivalent et il n’est besoin d’aucune substance illicite pour l’encourager à quitter le domaine du politiquement correct, ou tout au moins de ce qui est raisonnablement admis pour pouvoir vivre selon les lois en vigueur. Je crois même que seul un esprit sain et équilibré peut se permettre à froid et sans perdre pied de se livrer aux fantaisies les plus saugrenues. Pardon à Baudelaire si certains ont besoin de paradis artificiels pour libérer leur âme de son carcan « rationnel ». J’irai jusqu’à affirmer que Van Gogh aurait été un très grand peintre s’ il avait été un peu plus équilibré. Tant pis pour les préjugés actuels et le culte du génie qui justifie tant de facilités…et qui évite surtout de s’astreindre à une discipline jugée contraignante.

 

                                              La Brosse Conge  le 5 juillet2020

                                              Copyright Christian Lepère    

 

 

 

   

500 - 500 ème épisode
500 - 500 ème épisode
500 - 500 ème épisode
500 - 500 ème épisode

 

 

 

Que de turpitudes en ce vaste monde !

Que de fureur ambivalente !

Que de douceur

aussi...

 

 

 

 

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13 juillet 2020 1 13 /07 /juillet /2020 16:44
499 - Braquemart en folie
"La vie exubérante 12" - dessin aquarellé - 48 x 38 cm - juillet 2020

"La vie exubérante 12" - dessin aquarellé - 48 x 38 cm - juillet 2020

 

 

 

 

 

 

Braquemart en folie

 

 

 

             Braquemart en folie, gounelles en bandoulière, ils allaient hardiment déployant leur bravoure. D’estoc et de taille, las de ronger leur frein et de faire simulacre. Armés de crocs, pleins d’arrogance ils avançaient en rangs serrés, ivres de sang et de carnage.

Pourtant l’aube était apparue, livide et blême sous ses oripeaux de haillons déchiquetés. Sans queue ni loi. Sans nul autre que leur bon vouloir. Tous prêts aux pires extravagances. Violence et brutalité hors la loi. Ah ! Il ferait beau voir qu’on mette un terme à leur fureur, qu’on cherche à contraindre leur volonté farouche.

             Pourtant la campagne était belle. Et sous les vertes frondaisons un menu peuple d’insectes butineurs se gorgeait de suc aux pistils d’une abondante floraison. Des promesses de miel, de retour aux ruches bourdonnantes et d’agapes orgiaques au sein des cités vrombissantes laissaient présager les excès d’une nature exubérante.

             Mais la vie ne fait pas de quartier, croître et durer sont sa seule idée fixe. Déployant son exubérante créativité elle n’a qu’un désir, essayer tous les possible et tenter toutes les aventures. Proies et prédateurs, interchangeables à merci font naître une infinité de possibilités qui se succèdent inlassablement. La vie se nourrit d’elle-même pour essayer tous les possibles.

 

                                    La Brosse Conge le 5 juillet 2020

                                    Copyright Christian Lepère

 

 

 

 

 

499 - Braquemart en folie
499 - Braquemart en folie
499 - Braquemart en folie
499 - Braquemart en folie

 

 

Et pendant ce temps

le soleil brille sur la Bourgogne

en attendant les chaleurs estivales prévues.

 

 

 

 

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6 juillet 2020 1 06 /07 /juillet /2020 09:47
"Vie exubérante 6" - dessin aquarellé - 48 x 38 cm - juin 2020

"Vie exubérante 6" - dessin aquarellé - 48 x 38 cm - juin 2020

 

 

 

 

 

Tour Eiffel

 

 

             Me voici une fois de plus devant l’ordinateur et branché sur You Tube. Comme à l’accoutumée. Je viens de cliquer sur Idriss Aberkane, jeune intellectuel surdiplômé qui se fait interviewer  au 1er étage de la tour Eiffel. Il en profite pour parler  de l’édifice qui lui paraît admirable pour l’époque de sa conception. Il nous rappelle que son auteur n’était qu’architecte et qu’il avait fait appel à un l’ingénieur Stephen Sauvestre pour s’occuper de la conception technique et des calculs indispensables. Mais c’était avant tout un esprit entreprenant et très audacieux capable de réunir autour de lui toutes les compétences nécessaires à tous les niveaux concrets sociaux et politiques. Après avoir réalisé le viaduc de Garabit et la structure supportant la statue de la liberté à New York. Idriss nous signale aussi que l’ingénieux ingénieur avait étudié les structures du squelette animal pour arriver au maximum d’efficacité dans l’économie des matériaux et l’épuration des courbes optimales ou la vie fait preuve d’une créativité stupéfiante. Le bâtiment est donc beaucoup plus léger qu’il n’y paraît. D’autre part le fer a été préféré à l’acier. Parce que ce dernier est trop rigide et cassant et que de ce fait il résiste moins bien au vent. Or la tour avec ses 300 mètres serait exposée à toutes sortes d’intempéries…

             La tour Eiffel était donc très en avance sur la technologie de son époque et résolument révolutionnaire dans ses principes. Comme toujours elle fut rejetée au nom  des coutumes et de ce qui se fait. Ou pas.. Certains et non des moindres l’accusant de défigurer Paris en créant délibérément de la laideur. Des artistes de tous bords, de Zola à Garnier, auteur de l’Opéra, en passant par Maupassant l’ont attaquée de façon frontale en évoquant des conséquences  catastrophiques pour la notoriété de la ville lumière et qui se sont toutes révélées totalement fausses. Aussi bien pour la durée que pour l’attirance irrésistible que le bâtiment a suscité dans le monde entier et ce depuis 130 ans…

Comme elle n’était prévue que pour une existence de vingt ans à partir de 1889, on avait gentiment prévenus les ouvriers hautement qualifié et artisans constructeurs du fait qu’ils œuvraient pour une réalisation éphémère que certains auraient peut-être à démonter eux-mêmes, pour les plus jeunes, bien entendu.

             Or une des caractéristiques essentielles de la tour est la durée et l’ampleur de son magnétisme qui attirent sans relâche des foules aussi bien nippones que chinoises. Enfin on verra bien avec le coronavirus si un simple être microscopique peut changer le cours et l’évolution d’un monde qui comporte tant d’autres facteurs décisifs et autrement aléatoires.

             N’oublions pas non plus que les plus grands experts et les autorités officielles les plus les plus révérées ont rarement prévu la survenue de grandes découvertes et l’apparition de technologies improbables. Eiffel lui-même ne rêvait sans doute pas qu’un jour son chef d’œuvre servirait de relais aux ondes hertziennes et à la télévision On n’en était pas là et Marconi n’avait pas encore découvert la télégraphie sans fil qui allait révolutionner notre monde et ceux qui le fréquentent. On était encore bien loin du portable et de tout ce qui en découle qui va bien entendu continuer à nous simplifier la vie en y introduisant la dose de hasard et de fantaisie sans quoi elle ne serait qu’ ennui mortel de choses bêtement prévisibles.

             Enfin, assez pensé pour aujourd’hui. Je vous serai donc reconnaissant de bien vouloir m’autoriser à m’absenter pour goûter les joies simples de la campagne. D’ailleurs vous pouvez aussi en profiter pour vaquer dans le métro ou aller rendre une petite visite à la Grande Dame de Fer. A moins que vous ne soyez en Bretagne, ce qui est votre droit le plus strict.

 

 

                                                                              La Brosse Conge le 6 mars 2020

                                                          Copyright Christian Lepère

 

 

 

 

 

498 - Tour Eiffel
498 - Tour Eiffel
498 - Tour Eiffel
498 - Tour Eiffel

 

 

 

Ach so !

Refoir Pariss!

Moulin Rouche...Folies Perchères

Eiffel Turm! (tour Eiffel)

Déconfinement!

 

 

 

 

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30 juin 2020 2 30 /06 /juin /2020 09:31
"Vie exubérante 5"  - dessin mine de plomb - 48 x 38 cm -mai 2020

"Vie exubérante 5" - dessin mine de plomb - 48 x 38 cm -mai 2020

 

 

 

 

Souvenirs d’avant

 

 

 

 

 

                Quand j’ai du vague à l’âme,  me reviennent des souvenirs enfouis. Des bulles remontent des profondeurs venant crever à la surface. Du clair-obscur elles resurgissent, sans crier gare, sans prévenir , prenant prétexte à s’imposer au fil des émotions  gisant dans les profondeurs obscures d’un passé si lointain, si révolu  qu’il aurait bien pu ne plus être.

 

 

 

Ainsi quand mémé Léonie

Nous préparait des pains perdus

Perdus au fin fond des grands bois

Là où le loup revient souvent

Pour manger les petits enfants.

 

 

« Mais va donc nous fermer les poules ! »

Me disait pépé Louis le soir

Quand elles étaient sur leur perchoir

Si seules et si loin de la foule

 

 

Mémé Léonie étendue

De tout son long dans les fraisiers

Inerte et froide et taciturne

Et pour toujours tout allongée

Promise au caveau ou à l’urne.

 

C’est sans compter assurément

sur la mémoire du chenapan

Qu’était Nono au bon vieux temps

Qui prenait note, s’en souvenait

Pour sa vie et à tout jamais

avant que de devenir vieux,

Avant d’être accablé par le temps

Et rattrapé par son enfance

Qui ressurgit, qui sans défense

Et qui se presse à qui mieux mieux

Sans oublier le temps d’avant.

 

 

 

La Brosse Conge le 23 juin 2020

 

 

 

 

 

497 - Souvenirs d'avant  (poème)
497 - Souvenirs d'avant  (poème)
497 - Souvenirs d'avant  (poème)
497 - Souvenirs d'avant  (poème)

 

 

 

 

La nostalgie n'est plus ce qu'elle était

depuis qu'un virus facétieux

vient nous briser

le temps

qui 

va.

 

 

 

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22 juin 2020 1 22 /06 /juin /2020 12:09
"Vie exubérante 1" - Dessin mine de plomb - 48 x 38 cm - mai 2020

"Vie exubérante 1" - Dessin mine de plomb - 48 x 38 cm - mai 2020

 

 

 

 

Transcendance matinale

 

 

           J’émerge du sommeil. Après ma méditation matinale je descends dans la cuisine. J’ouvre les volets. Il fait beau. Le soleil entre à flot et joue ses fantasmagories lumineuses sur tout ce qu’il explore et investit, sur tout ce qu’il cerne et fait surgir  à la vie. C’est un spectacle prodigieux. Une lutte  amoureuse entre l’ombre et la lumière. Un jeu de cache-cache éperdu, sans cesse renouvelé. Une alternance de cris et de silences, d’hésitations feutrées et de déclarations péremptoires. D’agression et de tendre acceptation.

           Un verre à moitié plein d’on ne sait quel breuvage, encore bordé de salissures, de traces de lèvres gourmandes explose en myriades de flèches lumineuses qui se réfractent, se répercutent et se propagent en une infinité d’échos redondants de place en place, multitude d’objets opaques ou transparents, du saladier à la théière. Des assiettes sales jonchées de nourriture à la nappe usée que le temps qui passe à transformé en une merveille de douceur digne des dentelles d’antan patinées par l’usure du temps depuis jadis.

           Et tout cela vibre et explose. Sans cesse renouvelé par le lent déplacement du soleil surgissant du lointain. De si loin qu’on doute que cela soit possible. Au moins magique et tellement improbable. Plus loin que l’au-delà du par delà de l’horizon. A au moins deux kilomètres. Plus loin que le Bois Monsieur où nous allions chercher du muguet selon le rite  et à la bonne saison. Saison faste quand le printemps fleurissait sur nos jeunes années. Que nous étions tout neufs, tout frais, à peine sortis de la coquille. Jacinthe et bouton d’or. Et pissenlits dans la prairie..

           Mais plus rien n’est semblable. Et ce qui m’aurait transporté, transcendé corps et âme joue un peu à vide et ne fait pas salle comble. Pourtant la magie avait perduré. Après l’enfance, l’adolescence et ses soubresauts d’alternance, enfer et paradis. Grisâtre déréliction et nuit noire de l’âme. Parfois bordées d’extases incongrues gratuites ô combien ! Mais si peu justifiées par le monde qui nous entoure et nous sert de cour de récréation.

 

 

                                               La Brosse Conge le 4 avril 2020

                                               Copyright Christian Lepère

 

 

 

 

 

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De petits nuages blancs

dérivent

dans un ciel vaste et limpide.

Sans hâte et sans soucis.

Rien à redire !

C'est leur affaire.

 

 

 

 

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15 juin 2020 1 15 /06 /juin /2020 13:46
"Vie exubérante 3" - Dessin au crayon graphite - 48 x 38 cm - mai 2020

"Vie exubérante 3" - Dessin au crayon graphite - 48 x 38 cm - mai 2020

 

Calme plat

 

 

 

 

                 Face à face. Hiératiques. Figées dans leur mutisme, lourdes de pesanteur, inébranlables, les deux armées se faisaient face.

             Et ça durait ! De toute part l’éternité les encerclait. A droite, à gauche et en avant. Même au milieu !

             Alors que faire ? Que dire ? Que négocier ?

             Deux blocs se faisaient front ! Massifs, définitifs. Et sans appel

Je crois bien que cela a duré… encore et encore !

             Au moins jusqu’à ce qu’à l’improviste un soupçon de déséquilibre arrive à s’immiscer. Une inégalité salutaire. Une possibilité de devenir. Une possible recherche d’équilibre qui permette à la vie de continuer et de suivre son cours. Comme d’habitude et à tout jamais pour qu’enfin tout ne soit pas figé dans un statu quo délétère.

             Mais il y a de ces jours néfastes où tout est dit et où rien de neuf ne pourrait être proposé. Certains vous parleraient de libre-arbitre et autres élucubrations pour philosophe à la petite semaine. Mais pour qu’il fût libre encore faudrait-il qu’il y ait un arbitre. Or c’est bien là que git le problème car qui dit arbitre dit témoin nécessaire au dessus de la mêlée. Quelqu’un qui puisse être juge et n’ait aucun intérêt personnel à défendre. Sans cela c’est le conflit d’intérêt cher à nos hommes (et femmes) politiques et qui leur rend possible de jouir du beurre et de l’argent du beurre.

             Mais assez tourné en rond. La vérité c’est que pour vous comme pour moi il arrive parfois que l’effroyable complexité humaine se calme, que la foule subconsciente se tienne coite. Que nos tendances contradictoires se paralysent mutuellement. Et c’est alors le calme plat, celui qui au milieu de l’océan condamne un malheureux à périr d’inanition en attendant qu’il se passe enfin quelque chose. N’importe quoi et tout plutôt que rien. Mais c’est sans doute aussi le moment irremplaçable ou l’ego paralysé lâche prise pour s’abandonner à la transcendance. Parce qu’elle seule a le recul nécessaire et la connaissance infuse pour savoir ce qu’il y a à faire en toute certitude  puisque l’Absolu qui n’a besoin de rien est éternellement mouvant et infiniment créatif. Et cela dans les grandes choses comme dans les détails les plus triviaux. Et Dieu sait s’ils ne manquent pas en cette époque facétieuse de coronavirus, merdique et contagieux en toute impunité.

 

                                      La Brosse Conge le 4 avril 2020

                                      Copyright Christian Lepère

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Notre Président parle.

Nous l''écoutons

bouche bée.

et puis

nous

attendons

pour savoir à quelle sauce

nous allons être mangés. A l'étouffée?

 

 

 

 

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9 juin 2020 2 09 /06 /juin /2020 09:06
"Vie exubérante 8" - Dessin aquarellé - 38 x 48 cm  - juin 2020

"Vie exubérante 8" - Dessin aquarellé - 38 x 48 cm - juin 2020

Pensées errantes

Suite 7

 

               Je peux au moins citer un cas, celui de   Jean Jacques Charbonnier, médecin urgentiste, réanimateur qui a terminé ses études médicales en étant persuadé que la vision matérialiste officielle de la nature humaine était la bonne   et la seule. Par la suite son expérience quotidienne l’a amené à se poser quelques questions gênantes avant d’être forcé d’admettre qu’il était peut-être temps de perdre certaines croyances non fondées sur l’observation des faits réel  et de se pencher sur ce qui parait surprenant avec une attention ouverte et critique. Quitte à revoir sa copie et à admettre la vérité. C’est comme pour les staliniens adorant un mythe qui leur paraissait au-dessus de tout soupçon  et qui ont du reconnaître qu’ils avaient été roulés dans la farine comme beaucoup de leurs contemporains. Certains ont eu le courage de faire leur auto-critique… mais pas tous…

               Donc le monde suit son cours et comme d’habitude les croyances évoluent avec lenteur  parce que ce n’est pas la vérité qui triomphe, mais ses détracteurs qui finissent par disparaître. Ou comme le dit si bien Idriss Aberkane, jeune intellectuel surdiplômé doté d’une tête aussi bien pleine que bien faite : a chaque révolution dans la manière de comprendre le monde, trois réaction se succédent . D’abord on décrète que c’est ridicule  (la terre tournant autour du soleil, vous plaisantez c’est absurde !) . Ensuite c’est la peur de l’inconnu qui se déclenche : « Mais alors si elle est ronde les gens aux antipodes vont avoir la tête en bas. Ils vont tomber ! ») et enfin au bout du temps nécessaire à l’adaptation vient le moment ou plus personne ne peut contester la réalité prouvée et indéniable et où l’on passe à l’affirmation massive que plus personne n’oserait contester par peur du ridicule. A chaque fois la boucle est bouclée et la connaissance de la réalité a progressé. Donc la formule est simple et sans exception. Tout ce qui remet en question nos conceptions est d’abord ridiculisé avant de provoquer la peur puis, en fin de compte l’approbation massive de tous ceux qui ont commencé par douter. Et il semble bien que tout se soit passé ainsi à toutes les époques charnières de l’histoire de cette planète. A nous de nous méfier de nos pesanteurs psychologiques et du frein qu’elles apportent à l’observation scientifique de la réalité. A froid et sans états d’âme. Sans laisser nos préjugés, croyances et idées toutes faites nous imposer une censure implicite et fort efficace. Le Bouddha  nous l’a dit et répété sur tous les tons : « Ecoutez-moi (poliment) mais n’allez pas me croire sur parole, vérifiez plutôt (si vous le pouvez… ! »). J’avoue  improviser un peu pour le style   mais c’est le fond des sa pensée que j’essaie d’exprimer dans notre langage actuel. 

 

                                                 La Brosse Conge  le 20 mars 2020

                                                 Copyright Christian Lepère    

 

Dans ce texte j’ai parlé de mes sources d’information. D’abord Internet et notamment You Tube ou un tas de chercheurs, de scientifiques et de spécialistes  en sciences humaines parlent des recherches et découvertes de pointe dans les domaines où ils excellent. J’insisterai particulièrement sur « Thinkerview » où la qualité des interventions, la diversité et la pertinence des sujets, ainsi que la rigueur dans le choix des invité et la précision des informations qu’on attend d’eux sont un régal pour tout esprit qui  souhaite s’informer sur l’état actuel des connaissances.

               Mais il y en a bien d’autres et si certains sujets peuvent paraître »grand public » voire démagogique en tout cas rien n’est tenu à distance, Qu’il s’agisse de Crop Circle, d’Ovnis, de civilisations anté-diluviennes, de NDE ou de Parapsychologie.

               Je vous souhaite une ouverture d’esprit aussi vaste que possible mais également méthodique et rigoureuse. Le rêve est utile. C’est le sel de la vie mais il faut aussi savoir le tenir à  sa juste place sans nous entraîner dans de vaines rêveries.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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CORONA BALADE

 

 

J’allais dans les grands bois

Pour traquer la girolle

La morille aux abois

A moins qu’encore plus folle

La fraise au doux parfum

fraîche de ce matin

S’enfuie preste et s’envole…

 

Oui mais dans les grands bois

On croisait incertain

L’amateur éclairé

Ou le petit malin

qui se meut aux aurores

pour vous croiser alors

et sans se protéger

peut vous contaminer

innocent, l’air de rien.

 

Mais rien n’y fait

Rien n’est assez

Décourageant

Pour le seulet

Qui va et vient

Clopin-clopant

Flanant.

 

 

 

La Brosse Conge le 16 mai 2020

Copyright Christian Lepère

 

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