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4 février 2020 2 04 /02 /février /2020 18:05
"L'escalade" - Huile sur toile - 46 x 38 cm - 1989

"L'escalade" - Huile sur toile - 46 x 38 cm - 1989

 

 

 

 

Gras et dodus petits cochons

 

 

 

 

Les trois petits cochons

Tireli-tirela

 la queue en tire-bouchon

Dansaient en rond sans s’inquiéter

Du grand méchant loup obsédé

Par leurs jambons

gras et dodus

Qu’il  voulait tant

Tambour battant

Croquer à belles dents.

Pointues !

 

Pourtant il y mettait du sien :

ruse et malice

duplicité…

pour les faire choir dans ses projets

De grand méchant loup obsédé

Et qui s’en va tout dépité

Le ventre creux

et l’air penaud 

d’un gros nigaud !

 

Il espérait une occasion

Que l’avenir rendrait propice !

Mais l’histoire nous  est bien connue

Et rien ne peut être changé.

Il ne faut pas  que soient déçus

Les tout petits, les enfants  sages

 Qui ne sauraient tourner la page

Frustrés par quelque  nouveauté !

car on ne récrit pas l’histoire que l’on ne saurait modifier

dans le paradis de jadis

en hommage à l’éternité

où rien ne peut être changé

de ce qui a toujours été

de père en fils!

 

 

 

                                                        La Brosse Conge le  14 janvier 2020

                                                        Copyright Christian Lepère

 

 

 

 

Détail

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Le jambon c'est bon

mais c'est comme tout

il ne faut pas en abuser...

 

 

 

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27 janvier 2020 1 27 /01 /janvier /2020 16:10
"Visage gris" - Eau-forte imprimée sur papier Arches- 1969

"Visage gris" - Eau-forte imprimée sur papier Arches- 1969

 

Etat du monde à cet instant

 

 

 

         Sept milliards de nos voisins de palier sont en train de s’agiter. Certains naissent, d’autres meurent et beaucoup sont en train de dormir suivant la latitude qui les héberge en ce moment. Pour faire simple je ne tiens pas compte du décalage horaire ni du fait que quelques-uns soient veilleurs de nuit (ou veilleuse, respectons la parité).

         Que dire de ce qu’ils sont en train de vivre ? Que c’est sans doute d’une extrême diversité et dépend de leur sexe, de leurs antécédents et ne peut relever que de l’appréciation subjective la plus inaliénable. Certains sont accablés par le dérèglement climatique. Celui qui dessèche le sol sous leurs pieds ou qui emporte leur lieu de vie dans des torrents de boue ravageant l’arrière –pays Niçois. Quelques climato sceptiques dotés du pouvoir des élus et habitant l’Australie n’ont pas encore réalisé que la contrée était en feu ou tout au moins ont bien d’autres chats à fouetter. La reprise de la croissance exponentielle, mondiale et néolibérale permettra de leur redistribuer des dividendes autrement juteux.. D’ailleurs on sait bien que la destruction par le feu n’est pas inutile à la végétation. Si l’on n’est pas trop  pressé…et si l’on a pas la malchance de partir en fumée. D’ailleurs le feu purifie et peut vous affranchir de vos mauvaises pensées qui, en  occupant l’esprit avec de vaines récriminations pourrait nuire à votre quiétude bien légitime. Alors vive le grand nettoyage, la remise à zéro. Et le départ pour de nouvelles aventures !

         La planète en a vu bien d’autres. Et nous ne sommes pas forcés de regretter un passé qui a eu tout son temps pour accumuler toutes les erreurs possibles et envisageables !

 

                                               La Brosse Conge le15 janvier 2020

                                               Copyright Christian Lepère

 

 

 

"Sarabande" - Eau-forte imprimée sur papier Arches - 1969

"Sarabande" - Eau-forte imprimée sur papier Arches - 1969

La planète est en ébullition !

Rendez-vous dans quelques jours

pour juger de l'état des lieux.

A plus !

 

 

 

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20 janvier 2020 1 20 /01 /janvier /2020 11:08
"Rencontre" - Eau-forte imprimée sur papier Arches -1968

"Rencontre" - Eau-forte imprimée sur papier Arches -1968

 

Retour sans fin

 

 

L’hiver est là, le temps est frais

Mon âme que ne m’a-tu fait

Me souvenir de cet automne

Aux couleurs si mordorées ?

 

J’y côtoyais le  monotone

Sanglot des souvenirs passés

dont la suite s’est emparée

pour y joindre le temps comme

si on pouvait le restaurer.

 

L’hiver a sonné l’hallali

et c’est au creux de cette nuit

Que l’espoir au loin a fugué

Aux confins des fins de la vie

Aux lisières d’un futur été.

 

Qu’importe ce qui a été

Et n’est plus qu’écume apaisée.

Passé qui fût, demain qui vient

Et qui tristement se souvient

De ce qu’il n’a encore été…

 

Mais la vie coule à son idée

Eternel recommencement

Qui vient de loin, va de l’avant !

Et se rit de ce qui sera.

Qu’on n’attend plus, qu’on n’attend pas.

 

 

____________

 

La Brosse Conge le 10 janvier 2020

Copyright Christian Lepère

 

 

 

"Lutte sylvestre" - Eau-forte imprimée sur papier Arches - 1968

"Lutte sylvestre" - Eau-forte imprimée sur papier Arches - 1968

Le temps suit son cours

sans se presser....

A bientôt!

 

 

 

 

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13 janvier 2020 1 13 /01 /janvier /2020 17:16
"Tendres marguerites" - Gravure à l'eau-forte - Imprimée sur papier Arches - 1968

"Tendres marguerites" - Gravure à l'eau-forte - Imprimée sur papier Arches - 1968

 

En chapelet

 

 

 

         En chapelet les jours s’égrènent. Ni vraiment les mêmes, ni vraiment d’autres qui leur ressembleraient au point de s’y méprendre. Ce ne sont ni des frères, ni des semblables ni de subtiles variations  qu’on pourrait croire presque comparables. D’abord parce qu’ils s’allongent, imperceptiblement après avoir été irrémédiablement décroissants. En cohortes lentes ils se suivent à la queue leu-leu pour effacer leur prédécesseur, celui du jours d’avant qui plus jamais ne réapparaîtra. Celui qui a sombré la veille  et n’est plus que souvenir englouti dans les limbes.

         Sans se presser tout se dissout après avoir marqué le pas. Après avoir hésité à nous quitter dans l’embrasement d’un coucher de soleil hivernal, ou s’être anéanti dans des brumes qui s’approfondissent. Jusqu’au noir le plus noir,

          Ici règne la nuit obscure de l’âme, celle qui semble si définitive qu’on oublie de souhaiter la suite, feignant même de se souvenir qu’il se pourrait qu’il y en ait une…

         La marmotte est gitée et sous la terre la vie s’est repliée. Taupes et reptiles se sont planqués. Ils font le mort pour survivre à l’hiver Tout a été dit et maintenant il n’y a  plus qu’a attendre la suite Ce qui s’est replié finira bien par jaillir à nouveau en de nouvelles exubérances. Quand la chaleur aura vaincu le froid et que la sève à nouveau fera surgir les tiges. Quand la nature reprendra sa marche triomphale, allongeant les jours pour y prendre ses aises. En attendant le plein été.

 

                                                                 La Brosse Conge le 6 janvier 20207

                                                                 Copyright Christian Lepère

 

 

 

 

"Imploration" - Gravure à l'eau-forte - 1968

"Imploration" - Gravure à l'eau-forte - 1968

La nature a tout prévu pour assurer son repos hivernal

Il ne lui reste plus qu'à attendre le renouveau

au fond de son terrier!

Et nous voilà

pauvres insensés

incapable d'attendre paisiblement

la saison suivante sans de vaines agitations...

 

 

 

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6 janvier 2020 1 06 /01 /janvier /2020 17:36
"Samouraï"- gravure imprimée sur papier Arches - 1965

"Samouraï"- gravure imprimée sur papier Arches - 1965

Corridor de la folie

 

 

 

           En ce lieu bien nommé du « Corridor de la Folie » tout était prêt, chargé à bloc. Au premier cri plaintif d’une aube fuligineuse, le chaos s’était déchaîné car rien ne manquait. Les destriers fougueux montés de sombres brutes. La piétaille affolée poussée à la cravache, se piétinant elle-même pour échapper au pire. Arc-bouté le  destin pouvait advenir. Et tout en haut du mirador dominant le tumulte de sa superbe méprisante le Chef Suprême tout cerné de soudards mercenaires régnait impavide. Aucun hasard n’aurait pu s’immiscer ! Tout s’était conjugué pour en arriver là. En ce point de désordre indescriptible. De folie et d’aveuglement déraisonnable. Le choc se devait d’avoir lieu. Et il aurait lieu. Coûte que coûte, le pire dut-il en découler…

           Pourtant le lieu était sublime. Le cirque des montagnes tout crépitant d’orages. La tempête au loin tournoyant en cyclones. Et les lointains brumeux  nimbés de nostalgie…

            Hier encore tout semblait si paisible. Des bouquetins gambadaient multipliant les cabrioles. Chahutant comme des cancres malicieux à la récré avant de rejoindre les rangs quant le maître siffle la mi-temps. Bien sûr c’était hier. C’était un autre temps. Celui d’avant le déluge ? Quand l’âge d’Or berçait les vastes plaines toutes ondulantes de moissons rêvées ? Quand l’harmonie régnait parmi les chants d’oiseaux et les bourdonnements d’insectes.

           On n’en était plus là. Déjà jusqu’aux confins de la plaine submergée ce n’étaient que tas de ruines béantes, débris amoncelés,  montagnes de cadavres exsangues, tranchés menus comme chair à pâté, mêlés sans queue ni tête, effroyable vomi d’un bol alimentaire qu’un ivrogne aurait régurgité.

           Mais on n’était pas là pour s’esbaudir. Et encore moins pour faire semblant. Il y allait du devenir du monde et d’un ordre nouveau prévalant sur tous les faux-semblants. Le maître était là pour régner ! Braves gens qu’on se le dise ! il lui fallait à tout prix imposer Sa loi en faisant fi de tout le reste : les invalides… les estropiés et les manchots, sans oublier les culs de jatte et autres égarements de la nature. Car si on la laisse faire, elle n’en fait qu’à sa tête. En dépit du bon sens, cela va sans dire…

           La bataille faisait rage. Nulle accalmie n’aurait pu ralentir le cycle infernal. En cet instant il fallaitt que ça passe, que ça casse ou que ça dise pourquoi ! On verrait bien ensuite si l’on  pouvait réutiliser quelques vestiges. Pour ne pas tout jeter au nom d’un principe de prudence élémentaire. Et puis, sait-on jamais ?

           La Vie et le sexe n’étaient pas épargnés. Car « la Vie c’est la Mort »comme disait l’autre dont un prof de philo m’avait rapporté les affirmations. Sujettes à caution ces valeurs sûres ? Mais est-ce bien évident ? Donc partout ce n’étaient que  phallus érigés attendant d’être tranchés pour répandre leurs flots de sperme saturés de gamètes vivaces et conquérants. Vulves tendres et béantes prêtes à toutes les compromissions comme à toutes les étreintes. Origine du monde et anéantissement. Le zéro infini, l’alpha et l’oméga.

           Donc tout allait y passer. Remise des compteurs à zéro. Départ vers des lendemains qui chantent des chants guerriers et salvateurs ou de plus douces complaintes… ?

                                                                                                                          Hélas ! Tout cela n’était pas qu’un rêve ou même un de ces cauchemars qui vous laissent au réveil tout pantois et privés de repères. Flottant dans des décombres ! Non ! Il se pourrait même que ce soit ce qui nous attend si, par mégarde, nous  partons à la découverte de nous-mêmes suivant les sages conseils des Sages d’entre les Sages : du Bouddha, de Socrate et de Lao-Tseu qui nous en ont parlé avant d’aller voir ailleurs pour vérification. Car à bon entendeur…salut !

 

                                               La Brosse Conge le 1 décembre 2019

                                               Copyright Christian Lepère

 

 

 

 

 

"Rêverie" - Gravure imprimée sur papier Arches - 1968

"Rêverie" - Gravure imprimée sur papier Arches - 1968

Très jeune j'étais déjà

envahi par mon subconscient...

Depuis

çà ne s'est pas arrangé!

 

 

 

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31 décembre 2019 2 31 /12 /décembre /2019 13:20
"Les jours oubliés" - Huile sur toile - 46 x 38 cm - 1989

"Les jours oubliés" - Huile sur toile - 46 x 38 cm - 1989

 

 

Etre heureux ou pas

 

 

 

         C’est la question à éviter à tout prix si vous souhaitez une réponse sincère véridique et qui ne soit pas de simple convention.

         C’est que, voyez-vous nous sommes des mammifères. Ainsi l’a voulu l’évolution de la vie sur cette planète. Merci à Darwin de nous l’avoir signalé. Or, cela implique bien des conséquences. Du mouton à l’éléphant nous avons un instinct grégaire qui pousse les individus à vivre en groupe. D’abord pour se tenir chaud et se défendre contre les prédateurs. Ensuite pour s’entendre sur des règles de vie commune et assurer la cohésion du groupe, de la tribu ou simplement de l’espèce

         Certes, au niveau humain les choses se compliquent parce que les groupes et les ethnies n’ont pas peaufinées les mêmes principes moraux sur quoi reposent des éthiques qui peuvent s’opposer. Et c’est toute l’histoire de l’humanité qui est expliquée par cette absence de consensus.

           Pour n’importe quelle entité sociale, les autres, tous les autres se comportent de façon étrange pour ne pas dire déraisonnable. L’autre est un étrange étranger aux mœurs facilement incompréhensibles, voire inexcusables.

           Ceci rend compte de toute l’histoire de l’humanité qui n’a pas été de tout repos. Guerres, massacres génocides. Toujours au nom du bien selon nos préjugés personnels et pour anéantir le mal que sont ceux qui prennent leur vessie pour une lanterne (pauvres insensés…)

           Donc pour tout être humain évolué  l’essentiel n’est pas de savoir si l’on est heureux, ou pas… mais si c’est justifiable pour les personnes raisonnables que nous prétendons être. L’important n’est pas ce que nous sommes réellement et qu’il suffirait de constater, mais d’affirmer que nous avons d’excellentes raisons de prétendre être au 7ème ciel ou au 36ème dessous. Suivant les cas et les aléas de la conjoncture. Ainsi donc, nous avons des raisons objectives et incontournables d‘affirmer nous sentir bien ou au contraire de nous lamenter sur un sort injuste et cruel.

           Pour tout compliquer de façon ludique il faut encore tenir compte d’une caractéristique essentielle de notre humanité, celle d’être une personne originale et à nulle autre pareille qui a son libre arbitre et ne saurait être un quelconque mouton du troupeau. Donc mon bonheur dépend de raisons objectives raisonnables mais teintées pas ma subjectivité qui n’appartient qu’à moi. Dont je suis le seul maître.

           On voit bien où cela mène. D’une part je suis raisonnable et comme tout le monde j’ai besoin du consensus du groupe. Mais par ailleurs je suis une personne responsable qui assume  ses désirs et ses peurs. Ainsi certains ne peuvent s’affirmer heureux que s’ils traversent l’atlantique à la rame alors que d’autres n’ont besoin que de cacahuètes grignotées en regardant le foot à la télé.

           En tout cas en ces périodes de festivités de fin d’année, il serait de très mauvais goût de demander à vos proches s’ils sont heureux ou pas. Vous n’auriez droit dans la plupart des cas qu’à des réponses stéréotypées, justifiables et ayant peu de raisons de vous faire connaître une réalité plus profonde. En admettant qu’elle soit connue    et reconnue par soi-même.

 

                                               La Brosse Conge  le 29 décembre 2019

                                               Copyright Christian Lepère

 

 

 

 

 

 

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471 - Etre heureux ou pas
Détail

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Alors

heureux ?

A vous de voir

et d'en décider honnêtement !

 

 

 

 

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24 décembre 2019 2 24 /12 /décembre /2019 10:51
"Folle végétation" - Huile sur toile - 46 x 38 cm - 1989

"Folle végétation" - Huile sur toile - 46 x 38 cm - 1989

Armée de l’ombre  (suite et fin)

 

 

 

         Le but de l’Empereur était de dominer le monde et de devenir immortel. A cette fin  il envoyait sans relâche et  dans toutes les directions des émissaires et des fidèles chargés de lui procurer un élixir de jouvence, Un remède miraculeux capable de maintenir sa jeunesse et sa vigueur intactes malgré les aléas. En gros de lui épargner le naufrage de la décrépitude. Hélas ! Malgré tous leurs efforts ceux-ci n’y parvinrent jamais et ayant failli à leur mission  ils méritaient d’être châtiés. Ils étaient donc exécutés séance tenante. Pour l’exemple et parce qu’ils le méritaient bien. De toute façon ça leur apprendrait…après tout c’est bien de leur faute si le chef suprême est mort à 49 ans, terrassé par un virus peu soucieux de sa gloire immortelle.

         Mais rien n’est simple et après de longues recherches on est arrivé à des conclusions expliquant les techniques de réalisation de cette armée de terre cuite. D’abord ce n’est pas du simple travail d’artisan qui aurait façonné les personnages un à un comme des objets uniques. La tâche aurait été colossale. C’est pourquoi des méthodes très modernes ont été utilisées : production en série d’éléments standards, bras, jambes, têtes et cuirasses. Ensuite tout cela était assemblé un peu comme sur une moderne chaîne de montage. Ensuite tout était retravaillé et orné avant une mise en couleur très réaliste, comportant des teintes vives pour les vêtements. Par ailleurs tous les visages étaient particularisés, reconstituant la diversité d’une foule réelle. Voilà pour la technique. Pour satisfaire les égos tatillons et les conventions de l’époque la taille des personnage dépendait de leur place dans la hiérarchie. Ainsi les gradés de haut vol, entouraient de plus petits fantassins ! Mais c’est ce qui était pratiqué chez nous au moyen-âge.

         Enfin, pour terminer, l’empereur qui devait se prémunir contre les invasions (barbares puisque non-chinoises) venant du nord a décidé de construire un mur fortifié. Plus connu sous le nom de Grande Muraille  il déroule ses 6.000 km par monts et par vaux dans des régions accidentées. Là aussi la main d’œuvre surabondante était taillable et corvéable à merci. Beaucoup mouraient et étaient enterrés sur place. Ce qui est un honneur non-négligeable qui aurait permis de contempler leur sépulture depuis la lune. Hélas cette affirmation était fausse, la Grande Muraille ne mesurant que six mètres de large et échappant donc à l’observation des télescopes jusqu’à une époque récente. Mais on n’arrête pas le progrès et avec des rayons lasers c’est désormais chose faite !

         Ainsi tout est relatif et rien dans l’histoire et les activités humaines ne saurait relever de l’Absolu qui est pourtant le principal sujet de préoccupation de l’espèce humaine, envers et contre toute vraisemblance, depuis toujours et à tout jamais. 

 

                                                                                                                                                      La Brosse Conge le 19 octobre 2019

                                      Copyright Christian Lepère

 

 

         Pour voir des photos de cette armée de l’ombre il suffit de taper « Armée d’argile-Chine » puis de choisir pari les sites.

 

 

 

 

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C'en est bien fini de ces périodes légendaires

dignes de l'Odyssée...

Mais la Chine a réussi la fusion nucléaire

que la France  lorgnait avec son E.P.R.

(mais sans en avoir les moyens humains, tactiques et idéologiques)

La Chine est donc bien le Centre du Monde

(à part quelques autres...)

 

 

 

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17 décembre 2019 2 17 /12 /décembre /2019 10:01
"La girouette" - huile sur toile - 61 x 50 cm - 1988

"La girouette" - huile sur toile - 61 x 50 cm - 1988

        

         Surfant sur internet je suis tombé sur des photos et des documents parlant du 1er Empereur de Chine et de l’immense tombeau qu’il a fait ériger pour atteindre l’immortalité et laisser son souvenir vivant à tout jamais. On y voit, bien sûr l’immense armée de soldats de terre cuite qui entourent le mausolée.

 

 

Armée de l’ombre

 

         Surgissant de l’obscurité ils forment une multitude immobile. Alignés comme les soldats d’une improbable armée. Tirés au cordeau autour de leur Seigneur et Maître pour qui ils se sont sacrifiés. Cohorte immense et pétrifiée, ils attendent pour l’éternité. Leurs silhouettes sont blanchâtres mais encore dignes de respect. Hiératiques elles inspirent encore l’effroi  bien que la mort les ait figés. Mais dans l’anonymat de leur cohorte chacun a conservé ses traits et sa personne, sa moustache élégamment retroussée ou son crâne chauve et ses lèvres sensuelles.

         Leur mort a été acceptée car ils le savaient depuis toujours leur rôle était d’être fidèle au chef suprême et de le suivre dans l’au-delà pour continuer à le servir à tout jamais. Mais ils ne sont pas seuls à avoir servi l’Empereur et, outre  cavaliers  ainsi que les chevaux attelés aux chars, il y a bien d’autres créatures  humaines ou non. Ainsi la famille et les proches, mais aussi les obscures et les sans-grades. Les nobles et les roturiers, les jongleurs et les acrobates car le maître du monde connu, le Maître de l’Empire du Milieu avait besoin de se distraire et de se divertir.

         En bon despote oriental il les a tous entraînés dans la mort. Car c’est la loi et la coutume. On ne rigole pas avec le mâle dominant qui règne sur le Monde depuis son Palais, centre naturel et incontesté de tout ce qui se meut sur la planète. Le Roi Soleil n’a rien inventé à Versailles et à sa suite Hitler et Mao ont tout compris même si entre-temps les mœurs avaient évolué et ne demandaient plus le sacrifice suprême, du moins pas sous cette forme... Mais les mentalités continuent de s’adoucir et Donald Trump aurait du mal à exiger de ses ministres et conseillers qu’ils en arrivent à offrir leur vie en signe de respect et d’allégeance ! Car nous vivons dans une époque moderne, éclairée, démocratique et bien-pensante. Du moins c’est ce que nous susurre gentiment une habile communication justifiant l’usage de la démagogie découlant des connaissances psychologiques. Celles qui nous ont tant appris sur nos motivations cachées et les coulisses de notre subconscient.

 

                                                                                              à suivre

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Au moins en ces temps farouches

avouez qu'on savait rigoler!

et qu'on n'hésitait pas

à employer

les grands moyens!

Au moins ça n'était pas du virtuel

du numérique du faux-semblant  et du trompe l’œil...

 

 

 

 

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9 décembre 2019 1 09 /12 /décembre /2019 16:13
"Joli mois de mai" - Huile sur toile - 100 x 81 cm - 1990

"Joli mois de mai" - Huile sur toile - 100 x 81 cm - 1990

 

 

Au jour le jour

 

 

 

         L’été s’en est allé, suivi des brumes automnales Les jours se sont réduits comme peau de chagrin, comme neige au soleil, comme givre sur les branches. Tout disparaît, tout se dissout dans ce qui a précédé et qui finira par revenir inlassablement. Retour à l’origine.  L’ellipse s’est mordue la queue  Pourtant la planète tourne  et vogue dans l’immensité autour de son étoile. Les lois la maintiennent en son éternité évoluant selon des lois qui nous échappent en l’asservissant. Mais en est-on bien sûr ? Est-ce vraiment démontré ? Preuves à l’appui et clefs en main ?

         Ah !  Vouloir tout comprendre, tout expliquer et rendre compte du cours des choses  qui nous entourent et nous cernent sans relâche! Détenir la formule, l’équation résolvant tout avec une élégance implacable, indiscutable, et prouvée par la rigueur de la Mathématique… Mais je m’égare. Depuis toujours et bien avant sans doute,  dans quelque hypothétique antériorité et depuis l’aube des temps qui nous échappe. Depuis toujours disais-je et bien avant nos grands-parents et les aïeux de leurs ancêtres, bien avant les pithécanthropes et autres Cro-magnons hirsutes promenant leur pré-humanité en se gardant des prédateurs qui  aimaient tellement en faire leur quotidien. A charge de revanche, bien sûr !

         Mais nous n’allons pas refaire l’histoire. Elle a eu lieu, une bonne fois pour toutes ! Et personne n’empêchera le Tyrannosaurus Rex de nous avoir précédés dans les détours d’une improbable évolution.

         Le brouillard se lève avec hésitation. Va-t-il laisser surgir un clair soleil qu’il maintenait emprisonné ? Comme ça, bêtement, pour nous faire la nique ? On verra bien…L’avenir nous le dira s’il est sympa avec nous.

 

                                               La Brosse Conge le 5 décembre 2015

                                               Copyright Christian Lepère

 

 

 

 

 

 

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Dernier bourgeon de l'évolution

nous contemplons

tout ce qui

nous a

précédé

sur cette planète

qui a de plus en plus

de mal à nous supporter...

 

 

 

 

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2 décembre 2019 1 02 /12 /décembre /2019 17:22
"L'oiseau bariolé" - huile sur toile - 61 x 50 cm - 1990

"L'oiseau bariolé" - huile sur toile - 61 x 50 cm - 1990

 

 

Paisibles ruminants

Réflexions du petit matin suivant

 

 

 

         Je vous entretenais de mes amies ruminantes, de leurs mœurs et comportements. Du moins de ce qui est visible et identifiable pour un  humain qui anthropomorphise et les imagine comme lui. Avec les mêmes attentes, les mêmes désirs de petit bourgeois soucieux de son confort. Mais elles ne sont pas syndiquées et n’ont aucune exigence statutaire. Pour elles pas de prime de pénibilité. Pas de points de retraite à calculer. Tout est simple et se doit de le rester.

           Ce matin elles sont figées. Statues marmoréennes blanches et hiératiques. La  gelée semble les avoir stoppées net. Plus rien ne bouge. Leur masse s’est minéralisée sur place. Droit sorties du musée Grévin avec une rigidité de monument aux morts elles sont posées l’une derrière l’autre. C’est comme une procession qui ferait halte.

           Et puis, allez savoir pourquoi, la vie les ébranle à nouveau. Sous le cuir épais qui  les protège du froid pénétrant la vie reprend ses droits. Les machines biologique redémarrent, avec lenteur. Pleines de noblesse et de componction. C’est un cortège qui se dirige en direction du hangar. Pourtant ce vaste entrepôt métallique ne les attirait guère. Que pluie ou vent fassent leur office elles s’en désintéressaient. Leur épiderme épais leur suffisait et assurait le bien-être vital auquel elles prétendaient. En fait tout était bien, tout était conforme.

           Peut-être ont-elles entendu la camionnette de leur propriétaire venue comme chaque matin leur rendre visite pour constater l’état des lieux ? A moins qu’un autre signe, plus discret ait rappelé dans les circuits de leur cervelle bovine l’imminence d’un autre événement ? D’une autre visite ?

           N’étant pas dans leurs confidences je m’abstiendrai d’interpréter. Il est vrai qu’intellectuellement nous leur sommes bien supérieurs et que l’évaluation de leur Q.I. nous paraîtrait assez faible. Cependant elles existent depuis tant de temps et elles ont réussi à s’adapter ce qui suppose une forme d’intelligence instinctive supérieure à celle de bien des humains dont la survie n’est assurée que de façon artificielle par les prouesses de la chirurgie.

 

                                                        La Brosse Conge le 22 novembre 2019

                                                        Copyright Christian Lepère

 

 

 

 

 

Détail

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Détail

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Avouons le, nous sommes des mammifères.

Mais capables de transcendance.

Ce qui n'est pas rien

même si certains

persistent 

à se 

croire

biodégradables

en totalité et dans les moindres détails!

 

 

 

 

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