687 - Problème de veuf

"Vaches neuves" à la Brosse Conge - avril 2024

Problèmes de veuf

Facéties nocturnes sans queue ni tête

               La nuit se déroulait paisiblement quand un songe est venu est venu me distraire de ses fantaisies inattendues.  J’étais à la campagne et l’on toque à la porte. Un inconnu se révèle. Il est lourdement chargé, c’est un livreur qui m’apporte un gros colis. Comme il est aimable je l’accueille pour prendre connaissance de ce qu’il m’apporte.

               C’est un très gros objet, volumineux et d’une complexité technique qui attire mon attention. Y a-t-il un mode d’emploi ? Ou tout au moins d’assemblage ? Comme mon épouse est présente je me tourne vers elle, peut-être pour en savoir plus…bien que dans ces cas là elle ne me soit pas d’une aide substantielle.

               D’un naturel aimable et accueillant elle entame la conversation sous un prétexte futile, s’adressant au livreur : « Vous savez que nous allons divorcer ? ». Non, il ne sait pas et d’ailleurs semble s’en contrefouttre éperdument.

               Il se trouve que pour moi, c’est totalement différent…J’explose : « Mais c’est impossible, comment nous séparer ? je suis VEUF et depuis longtemps, d’ailleurs j’ai des preuves, le livret de famille, de vieux certificats de décès encore présentables et qui font preuve devant la loi. Alors comment pourrai-je entamer une procédure de divorce puisque tout est déjà réglé ? Devant cette argumentation péremptoire mon ancienne épouse dont je suis veuf reste toute coite. On le comprend. Bien d’autres qui ont la langue mieux pendue ne sauraient que rétorquer.

               J’insiste encore : « Je suis VEUF, irrémédiablement et rien ne saurait y porter remède. D’ailleurs la chose est ancienne et a été confirmée amplement par la rumeur ? Sans oublier les preuves légales, les paperasses inévitables et les documents remplissant toute une malle au grenier.

               Alors inutile d’insister ! Il ne me reste plus qu’à me draper dans ma dignité, en cachant soigneusement mes mollets dont l’esthétique est réduite à sa plus simple expression. Dans nos régions idiomatiques bourguignonnes on appelait ça des « mollets de coq » car on avait le sens de l’à-propos et d’une observation des faits implacable.

               Que vous dirais-je de plus ? Qui n’ait déjà été suggéré ?

               D’ailleurs comment faire éclater la vérité quand elle est niée par la rumeur publique et qu’en plus les plus proches de vous, même défunts s’obstinent à ne pas vouloir se rendre à l’évidence.

                                               LA Brosse Conge le 21 avril 2024

                                                     Copyright Christian Lepère

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ŒIL pour ŒIL

DENT pour DENT

Telle est la loi

De Jehovah

PERE tout PUISSANT

Intransigeant

Avec lui au moins  les enfants

Sauront comment

Serrer

Les dents

!!!!!!!!!