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29 juillet 2022 5 29 /07 /juillet /2022 10:12
600 - J'aimais les lents convois
"Altercations"  (255) - Dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50 cm - juillet 2022

"Altercations" (255) - Dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50 cm - juillet 2022

 

 

 

 

J’aimais les lents convois

 

J’aimais les lents convois vers le soleil couchant

où je n’attendais plus espoir ou renouveau

qui me fussent ainsi ou promesse ou cadeau

pas plus qu’un vain désir qui n’eut été céans.

 

J’aurais aimé ma mie

Ma belle amie pâmée

Lorsque le soir pâlit

 en fin de la journée

 

En couchant mirifique

En mouvance extatique

En  nuage exalté si finement brodé

 

J’aurais aimé ma mie

Mais mon cœur était las

Tandis que revoilà

Rafraîchie par la pluie

La senteur du lilas.

 

J’aimais les lents convois vers le soleil couchant

Lorsque s’en va mon frère plus loin de la frontière

S’éloignant à pas lents tout en brinqueballant

Tout triste et maugréant.

 

 

 

 

La Brosse Conge le 28 juillet 2022

Copyright Christian Lepère

 

 

 

 

600 - J'aimais les lents convois
600 - J'aimais les lents convois
600 - J'aimais les lents convois

 

 

 

 

J'étais prêt à vous confier tout autre choses

mais les aléas du quotidien

en ont décidé

autrement

désorientant mes projets

avec l'aide d'une amie qui m'est chère.

 

 

 

 

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18 juillet 2022 1 18 /07 /juillet /2022 09:59
599 - Sans se presser  (poème)
599 - Sans se presser  (poème)
"Hardis explorateurs"  (254) - Dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50 cm  - juin 2022

"Hardis explorateurs" (254) - Dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50 cm - juin 2022

 

 

 

 

Sans se presser

 

Et si lentement pas à pas

La nuit s’en vient, la nuit s’en va

Au fil du temps qui fuit sans bruit

De jour en jour après la pluie…

 

C’est son problème et non le notre.

Cessons de nous voir tout puissants

Juges, parties et bons apôtres

Séducteurs fous, mâles dominants.

 

 

Le temps passait sans se presser

Traînant le pas nonchalamment

Suivant son cours chemin faisant

Plein de ses lenteurs calculées.

 

Vieillir nous eût pris moins de temps

Si la vie entraînant nos jours

S’était permis pour faire plus court

D’enjamber le prochain printemps

 

D’enjamber automne et saisons

Et faisant plus que de raison

La nique au vain enchaînement

Qui se veut triste et récurrent

 

qui fit que mai suivit avril.

En ne se découvrant d’un fil

Pour suivre la logique innée

Voulant au nom de la pensée

Tout dominer !

 

 

Conclusion

 

Où sont nos désidératas 

Que nous voudrions imposer

Au cours du temps, de ce qui va

Suivre son fil d’éternité ?

 

Mais le destin sait ce qu’il fait

Tout en tissant nos destinées

Tout en imposant sa logique,

Plus obstiné qu’une bourrique !

 

Il s’en tient à ses habitudes

Ses manies de vieillard sénile

Qui fait face  en refusant pile

Refusant sa décrépitude

A l’ obsolescence programmée.

Et c’est bien joué !

 

La Brosse Conge

Le 17 mai 2022

 

 

 

 

599 - Sans se presser  (poème)
599 - Sans se presser  (poème)
599 - Sans se presser  (poème)

 

 

 

 

Il se trouve que je suis retraité depuis vingt ans

et que ma vie se poursuit

paisiblement

sans

complication

facétieuse de la part

d’un destin qui pourrait se révéler

plus riche en péripéties et improvisations

bonnes ou mauvaises mais inattendues comme

il lui est coutumier dans la plupart des cas.

C’est donc une affaire

 

à suivre

 

 

 

 

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11 juillet 2022 1 11 /07 /juillet /2022 09:37
598 - Wladimir et la petite Marine  (poème)
"Rugbywomen" - dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50 cm - juin 2022

"Rugbywomen" - dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50 cm - juin 2022

 

 

 

 

Wladimir et la petite Marine

 

Poutine est un joyeux plaisant

qui sait bien froncer les sourcils

et qui ne se fait pas de bile

comme la belle au bois dormant

 

Donc il attend son heure de gloire

faisant confiance à son pouvoir

de mater la médiocritude

amassée dans la multitude

De pauvres gens sans ambitions

et très poltrons.

 

D’autres qui n’en font qu’à leur tête

utilisent d’autres stratégies

avec les moyens que l’on prête

au féminin non assagi.

 

Ainsi Marine , fille de son père

s’obstine fort et persévère

pour enfin imposer ses vues

au vain peuple qui dans la rue

défile en portant des pancartes,

hurlant des slogans délétères

plutôt que d’être en bord de mer

pour se faire bronzer la patate

 

Chacun son truc me direz-vous.

On a bien le droit d’être fou.

Il faut de tout pour faire un monde,

Chacun le voit de sa fenêtre

et tout le monde a le droit d’être

plutôt sympa que très immonde.

 

Je me distrais parfois l’esprit,

regardant la télévision,

ses turpitudes à foison,

ses cris, ses rires et sa folie.

Pourtant la campagne est jolie

mais j’avoue, c’est plus fort que moi

 

 

Ma part d’ombre qui est tapie

au fond des circonvolutions

de ma pauvre cervelle obscurcie

se repaît d’abominations.

 

C’est ainsi

et j’en suis tout coi.

 

 

Christian Lepère

La Brosse Conge le 9 juillet 2022

 

 

 

 

598 - Wladimir et la petite Marine  (poème)
598 - Wladimir et la petite Marine  (poème)
598 - Wladimir et la petite Marine  (poème)

 

 

 

 

 

L’été est bien là tout content

sans en douter un seul instant

 Il règne altier sur la contrée.

Pendant ce temps l’humanité

se déchire en se convulsant.

.

Sur le tour de France les coureurs se ramassent des gamelles

Réjouissant les petits enfants

Enthousiasmés

Par

Le spectacle

Qui leur est offert

En famille au bord de la route

Gratuitement et sans

Vergogne

!!!!

 

 

 

 

 

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3 juillet 2022 7 03 /07 /juillet /2022 07:43
peinture de Claude Verlinde

peinture de Claude Verlinde

 

 

 

Claude Verlinde

 

               Le monde est vaste, infiniment, et pourtant des rencontres se font. Gustav Jung parlerait de synchronicités. D’autres croiraient au simple hasard sans oublier la nécessité chère aux matérialistes. Il se trouve donc qu’un jour j’ai rencontré les œuvres de claude Verlinde  avant de faire le nécessaire pour vérifier en sa présence qu’il était bien le rêveur capable de peindre de splendides visions des profondeurs humaines et oniriques.

               Bien qu’ayant fréquenté l’école des arts appliqués, j’avais eu deux maîtres : Breughel l’ancien et Jérôme Bosch, or Verlinde avait les mêmes sources. Et c’était lourd de conséquences, aussi bien pour l’inspiration onirique et délirante que pour la technique digne des peintres du quattrocento.

               D’emblée je me suis senti en terre connue, fleurant bon la campagne pleine de bêtes familières et tellement humaines. Tragiques et rigolardes. En tout cas vivant dans le  monde d’ « il était une fois » que l’enfance finit par quitter pour devenir grande.

               Sa veuve a pris contact avec moi pour m’apprendre qu’elle allait faire paraître un texte  dans wikipédia pour marquer le souvenir de son mari. J’ai donc souhaité rendre hommage à ce grand peintre en publiant sa biographie. Mais laissons ses œuvres nous réjouir la rétine.

 

 

 

ERRATUM : Dans mon blog précédent j’ai dit que François Mitterrand était admirateur de Verlinde. Il s’agissait en réalité de Frédéric Mitterrand, neveu du président et ministre de la culture.

 

 

 

 

 

 

 

BIOGRAPHIE

 

Claude Verlinde est né le 24 juin 1927 à Paris 20ème de descendance flamande par son père.

 

Famille et enfance

 

        Très tôt, Claude Verlinde  manifeste son envie de dessiner. Le professeur de dessin de l’école le remarque et propose à ses parents de l’inscrire à l’école des Arts Appliqués à l’industrie. Il passe avec succès le concours d’entrée. Le projet est contrecarré par la déclaration de la guerre, la famille décidant de s’installer en Normandie à St André s/Orne.

        Il entre en qualité d’apprenti-sculpteur dans un atelier de création de motifs religieux, puis  assiste le Directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Caen, Monsieur Drouin (sculpteur) pour la restauration de l’Eglise Saint-Pierre de Caen. Ce même Monsieur Drouin dessinait les plans des défenses allemandes formant le mur de l’Atlantique et les expédiait à Londres. Il fut fusillé le 6 juin 1944, jour du débarquement.

        Abrité dans les mines de fer pendant les batailles du débarquement, Claude Verlinde fait de nombreux dessins sur la vie souterraine dans la mine et des portraits de réfugiés avec lui. La maison familiale fut détruite et peu de documents pourront être récupérés.

        La famille sinistrée sera logée dans la région parisienne, à Montigny-Les-Cormeilles dans une maisonnette sans eau ni électricité. Il peindra à la lampe à pétrole.

        C’est à cette époque qu’il fait la connaissance du Docteur Guy Dulon, grand collectionneur d’art africain et précolombien. Le docteur Dulon l’accompagnera et le soutiendra toute sa vie pendant les moments difficiles. Il lui achète sa première sculpture « Le joueur de luth »

        A 17 ans Claude Verlinde a une révélation en découvrant, lors d’un séjour en Belgique dans sa famille paternelle flamande, les œuvres de J. Bosch et Brueguel l’Ancien.

        Après un temps d’incertitudes, un temps d’occupation militaire en Allemagne, de service militaire sur la base de l’Armée de l’Air de Dijon (où il peint une fresque dans la salle de réception du mess des officiers) il intégre la Galerie des Antiques et l’Atelier de Souverbie à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Il fréquente également les séances de dessin anatomique de la Grande Chaumière.

 

PARCOURS

 

        Le tournant de son aventure picturale se situe le jour où il refuse une situation inespérée comme dessinateur, directeur de chantiers d’installations publiques dans une Société importante, pour peindre librement.

        Il gagne sa vie en tant que nègre chez un architecte, manutentionnaire chez un éditeur… emplois lui laissant le temps de peindre.

        En 1955, il s’installe à Vallauris. Il travaille en qualité de décorateur le matin chez différents potiers (R. Capron, Atelier du Tapis Vert où il côtoie Prinner dont il fait le portrait, Granjean Jourdan) réservant l’après-midi pour peindre.

        C’est à cette époque qu’il fait la connaissance de Robert Tatin, artiste atypique, installé à Vence en 1956. Sous son influence, il s’exerce à l’art brut (Plusieurs « Nef des fous » naissent de l’imaginaire Verlinde) qu’il abandonnera très vite pour s’exprimer librement.

        En 1957, il épouse Marie-Thérèse Langard dont il aura un fils Gilles.

        La galerie Art de France de Cannes l’expose  ainsi qu’à sa galerie Bd Raspail Paris.

        Il revient à Paris en 1960.

        Libéré de tout courant, il peint selon ses convictions. Son style s’affirme. Ainsi qu’en attestent ses nombreux écrits, notes, sa recherche est surtout philosophique. Il se décrit comme étant un peintre humaniste. Il est reconnu comme Maitre du réalisme fantastique.

        « Son acuité graphique correspond à son esprit aussi incisif que caustique. De ses origines flamandes, il est redevable d’une truculence qui en fait l’héritier de Brueghel dit l’Ancien, de Bosch, de Cranach et plus proche de nous, d’Ensor. Philosophe, moraliste, il compose ses scènes sous forme de fables aux multiples lectures. Ses paraboles nous délivrent « sa réalité ». Tour à tour inquiétantes et humoristiques, ses scènes oscillent entre tendresse et gravité, caricature et poésie. Ici, la condition humaine est délogée de sa tour d’ivoire. Libérée de toutes contraintes, elle prend la forme de personnages fantastiques dont le dessin permet de développer l’idée première : celle d’une humanité prise dans les mailles de ses vanités…L.H. »

        Complètement habité par le désir de s’exprimer, il est décédé à 93 ans. 

  

PRINCIPAUX EVENEMENTS

 

        Plusieurs expositions en France,  une rétrospective à la Galerie de la Place Beauvau (exposition d’une œuvre majeure « le temps) le conduiront à une renommée internationale :

        Exposition à l’Institut français de Stockholm (Suède), exposition rétrospective dans six villes du Japon, à l’Orangerie Charlottenburg de Berlin (Allemagne), à Venise (Italie) à Vienne (Autriche), au musée de Neuenstaadt (Allemagne), aux Etats-Unis.

 

        A l’occasion du bicentenaire de la Révolution française, une exposition personnelle en 1989 à la Galerie Place Beauvau, avec parution d’un livre préfacé par François Furet,  rencontre un très grand succès.

        Il est membre du jury du film fantastique à Avoriaz en 1983, décorateur de pièces de théâtre dont « J’affabule » au Lucernaire (Paris, Festival d’Avignon),

        «  Le jeu de l’amour et du hasard » « Le legs « de Marivaux à la Comédie Française.

        Certaines de ses peintures sont sélectionnées pour paraitre dans plusieurs films et pour illustrer des livres de la collection Actes Sud notamment.

         Il illustre des ouvrages de bibliophilie : « Les Fables de la Fontaine » « Pantagruel » de Rabelais. 

        Jacques Chancel lui consacre une émission dans « Radioscopie »

        Louis Pauwels le soutient et le présente dans sa revue « Planète », dans le Figaro Magazine.

        Un musée comportant une soixantaine de ses peintures, des sculptures, une peinture murale de 6mx16m se trouve en Suisse Lucerne/Vitznau au bord du lac des 4 Cantons.

                                                                                                       Texte de Gilles Verlinde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pourquoi faire simple ?

pour présenter ce texte mon  fidèle ordinateur 

vient de se livrer à toutes sortes de facéties indignes de la rigueur

électronique

!!!!!

Un peu comme si un lutin facétieux

avait décider de mettre ma sérénité à l'épreuve...

J'en connais les limites mais quand même faut pas pousser !

 

 

 

 

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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 07:53
596 - Tonton Mitterrand - suite et fin
"Elans du cœur"  (252) - Dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50 cm - mai 2022

"Elans du cœur" (252) - Dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50 cm - mai 2022

 

 

 

 

Tonton Mitterrand

(suite et fin)

 

            J’en finirai maintenant avec Mitterrand par le biais d’une appréciation qu’il a porté sur un des peintres que je considère comme essentiels à notre époque . Claude Verlinde était un peintre autodidacte, bien qu’il ait fréquenté les Beaux-Arts où l’on négligeait de lui apprendre les bases indispensables. Ensuite il était un artisan intègre maîtrisant parfaitement sa technique, sans en faire trop. Et c’est peu fréquent à notre époque depuis que les « génies » du début du 20ème siècle ont jeté le bébé avec l’eau du bain. Ce dont ils étaient très fiers, confondant liberté spontanée et «  n’importe quoi » plus ou moins aventureux.

             Ainsi, sans doute après avoir vu une exposition Verlinde à la galerie Michèle Boulet, rue de La Boétie, le président aurait déclaré qu’il s’agissait du meilleur peintre actuel. Or il s’agissait d’un redécouvreur illustrant la psychologie humaine au moyen de représentations animales faisant songer aux fables de  La Fontaine. Donc quelqu’un de totalement hors-sujet pour notre « Art Contemporain Officiel » lourdement encouragé par un certain Jack Lang complice du président…

             C’est, pour le moment tout ce que je peux dire sur François Mitterrand, ses pompes et ses œuvres. Je reconnais en lui un être humain complexe et ambigu à l’extrême. Mais dans le fond pas plus qu’un tas d’autres, hommes et femmes de série, bien que tous uniques et irremplaçables, comme vous et moi ce qui n’est pas peu dire.

 

                                                  La Brosse Conge le8 juin 2022

                                                      Copyright Christian Lepère

 

 

 

            

 

596 - Tonton Mitterrand - suite et fin
596 - Tonton Mitterrand - suite et fin
596 - Tonton Mitterrand - suite et fin

 

 

 

 

Le monde se convulse et la pluie tombe.

Mais le soleil n'est pas

si loin

...

Attendons donc notre heure qui ne saurait tarder

bien que ceux qui veillent au grain soient d'une incompétence rare

et ne songent qu'à s'en mettre plein les poches

au nom

des grands principes 

!!!!!!!!!!

 

 

 

 

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19 juin 2022 7 19 /06 /juin /2022 13:35
595 - Tonton Mitterrand  (suite)
"Jeux félins"  (251) - Dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50 cm - avril 2022

"Jeux félins" (251) - Dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50 cm - avril 2022

 

 

 

Tonton Mitterrand

(suite)

                 Je viens de lire un livre qui m’a intéressé : « Vivre avec l’invisible » de Marie de Hennezel. En tant que psychanalyste chevronnée cette dame  a une longue carrière derrière elle et  s’est posé bien des questions . Avec l’âge elle a acquis quelques convictions a l’égard de ce qui échappe à nos sens et envisage que l’invisible est tout aussi réel que ce qui s’impose à nos perceptions. Rejoignant en cela les vues de la science qui nous prouve à chaque instant nos limites compensées par la technologie à grand renfort d’ondes radio et de Smartphone dernier cri. Loin d’être surnaturel, l’invisible est tout aussi quotidien que le reste. Il peut aussi être appréhendé en utilisant nos sens de façon plus subtile, dans la mesure où nous ne faisons pas partie de ceux qui ont un « don » particulier pour la clairvoyance ou la divination. Mais tout le monde n’est pas Madame Irma, extralucide, gagnant sa chienne de vie en disant la bonne aventure.

             Or, dans sa longue carrière, Marie de Hennezel a rencontré quelques célébrités parmi lesquelles François Mitterrand. Ce dernier luttant contre son cancer et craignant de mourir dans des circonstances particulièrement pénibles, cherchait à comprendre le but supposé de l’existence humaine. Bref il était inquiet et en quête de réconfort. Il se posait des questions et avait trouvé en Marie une personne lui inspirant confiance et capable de lui fournir des témoignages de patients répondant aux questions sur la survie de la conscience personnelle aux approches de la fin finale. Car il s’en posait, le bougre !

             Très au fait des stratégies mentales destinées à nous tromper et à tromper les autres. Habile diplomate dans l’art de faire dire aux mots le contraire de ce qu’ils sont censés signifier, il était bien placé pour se méfier de ses propres vues et cherchait donc à se faire rassurer. Sa psychanalyste préférée partageant ses avis sur la survie de l’âme, il lui vouait une confiance inhabituelle chez ce méfiant congénital. On peut d’ailleurs penser qu’une réelle amitié s’était développée au fil de leurs rencontres et de leurs voyages. C’est pourquoi elle lui avait consacré  tout un livre, judicieusement  titré : « La mort intime ».

                                                                               A suivre

 

 

 

 

 

595 - Tonton Mitterrand  (suite)
595 - Tonton Mitterrand  (suite)
595 - Tonton Mitterrand  (suite)

 

 

 

 

A nouveau j’ai été voter.

A nouveau je me suis présenté

devant monsieur le maire et ses assesseurs.

 

Il n’y a plus maintenant qu’à attendre les résultats.

 

Le soleil brille

implacable

Sur

La bourgogne

et ses alentours consumés

par ce beau temps un peu précoce.

 

Patientons

pour savoir à quelle sauce

nous allons être

mangés

!!!!

 

 

 

 

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13 juin 2022 1 13 /06 /juin /2022 06:42
594 - Tonton Mitterrand  (1)
"Dévoration" (250) - Dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50 cm - avril 2022

"Dévoration" (250) - Dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50 cm - avril 2022

 

 

 

Tonton Mitterrand  (1)

 

             Tonton Mitterrand n’a jamais été mon idole. Il est vrai que ce n’est pas dans ma nature de rendre un hommage fanatique aux plus illustres de mes semblables ou de me prosterner à leurs pieds. Si parfois j’ai eu besoin de m’incliner devant des références, surtout à l’adolescence comme cela est de rigueur, je n’en conservais pas moins un esprit critique évitant tout excès. Bref, je gardais la tête froide et ne m’emballais pas facilement. Bien sûr j’avais des préférences et en mon jeune âge j’étais naïf comme tout un chacun et pouvais éprouver une admiration éperdue pour Jeanne d’Arc ou Walt Disney dont le Peter Pan me faisait rêver. Mais, comme chantait Jaques Brel : « On fait des montagnes avec ce qu’on peut… ! ». D’ailleurs le flamand me fascinait et suscitait en moi de grandes émotions déferlantes avec tendance à l’identification. Toutefois ce n’était pas suffisant pour me pousser à aller le voir sur scène ni même à afficher sa photo sur les murs de ma chambre. Je gardais donc la tête froide tout en me livrant à des déferlements émotionnels internes dignes de jouvencelles exaltées prêtes à se rouler aux pieds des Beatles en hurlant leur passion. Mais je regardais tout cela avec le recul intérieur nécessaire pour rester raisonnable. Certains diraient que j’étais coincé et privé de la spontanéité basique normale pour un jeune chien fou, gambadant, tout en sauts et cabrioles. Mais c’était ainsi et pas autrement.

             J’en reviens maintenant à Mitterrand. Peu intéressé par la politique, je n’étais pas très au courant de ses faits et geste. Je me fiais donc à ce que des gens, paraît-il mieux informés,  disaient à son propos.

Parmi  les assoiffés de pouvoir voulant à tout prix faire carrière, il occupait un créneau bien particulier, celui du Florentin Machiavélique prêt à toutes les magouilles pour parvenir au pouvoir. Certes il n’était pas le seul et c’est bien la moindre des exigences que d’être ainsi pour avoir une chance de devenir Président de la République. Tous les présidents de la 5ème république le confirment amplement, chacun avec son style propre et ses caractéristiques personnelles.

             Mais la nature humaine n’est pas simple, vous l’avez remarqué,  et il n’est pas rare que ses représentants soient pétris de contradictions.

Ainsi le plus ignoble des dictateurs peut peindre des petites aquarelles charmantes comme un certain Adolf, plus communément considéré comme le « Führer » du 3ème Reich.

 

 

                                                                               A suivre

            

594 - Tonton Mitterrand  (1)
594 - Tonton Mitterrand  (1)
594 - Tonton Mitterrand  (1)

 

 

 

 

Hier matin

Je suis allé voter

Pour accomplir mon devoir.

Pendant ce temps un tas de gens

Se sont abstenus pour se faire bronzer.

Difficile de leur jeter la pierre quand le temps est aussi clément et que l’isoloir

N’est pas un lieu propice pour profiter

De la vie !

 

 

 

 

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6 juin 2022 1 06 /06 /juin /2022 07:07
593 - Perplexité
593 - Perplexité
"Perplexité" - Dessin aquarellé - 32,5 x 50 cm - mars 2022

"Perplexité" - Dessin aquarellé - 32,5 x 50 cm - mars 2022

 

 

 

 

Perplexité

 

             Je viens de faire un rêve. Etrange comme la plupart des rêves. Mais avec, cependant, une trame narrative cohérente et une vraisemblance proche de la logique. Immédiatement je me suis levé pour en noter les phases essentielles avant qu’elles ne disparaissent comme neige fondant au soleil.

             J’en suis maintenant  à sa rédaction reconstituée et mise en forme comme tout texte qui souhaite être lu et pouvant attirer l’attention de mes semblables. Qui sait, peut-être pourront-ils  me signaler quelque détail que j’aurais sous-estimé.

             Dans ce rêve j’habitais encore mon appartement au Chesnay. Momentanément j’étais dans un lieu m’appartenant  aussi, sorte de résidence secondaire. Cela me rappelle la situation de mon fils qui à 16 ans avait quitté l’appartement familial pour vivre sa vie dans un studio tout proche que nous venions de lui acheter.

             J’étais donc dans un immeuble, sur un grand palier avec plusieurs portes. Ne me souvenant plus de celle qui était la mienne, j’arrivais par déduction et raisonnement à conclure que c’était celle-ci, plutôt que celle-là. J’avais en main une clé, très petite et qui se révélait n’être pas la bonne. Disposant d’un trousseau bien fourni je cherchais, n’hésitant pas à tout étaler sur le sol pour retrouver celle utilisable.

             Mon fils, qui a 49 ans et est facteur en Ardèche est alors arrivé, sous sa forme actuelle et je tente de lui expliquer. C’est alors qu’il me rappelle que nous sommes attendus pour dîner chez papy et mamy et que nous allons être en retard, comme la fois précédente, ce que papy n’apprécie guère…

             Je dois donc retourner chercher mon épouse. J’arrive dans la résidence. Il fait nuit noire. C’est une panne d’électricité. Il ne me reste plus qu’à chercher à tâtons en trébuchant, en me prenant les pieds dans des broussailles et des arbustes. Dans la pénombre j’entrevois une allée et l’idée me vient que mon Smartphone qui est dans ma poche peut faire office de lampe de poche. Je l’extraie  mais n’arrive pas à l’allumer. C’est l’horreur !

             C’est alors que je me réveille en sursaut. Ouf ! J’avais tout faux…Le sens de tout cela paraît évident : doutes sur mon identification, perte de mes repères conventionnels. En gros : « Qui suis-je ? Que fais-je ? Dans quel état j’erre ? » Mais ce n’est peut-être pas aussi simple. En tout cas il est rare  que mes rêves soient aussi proches de la réalité quotidienne. En général ils se passent sur des niveaux plus subtils, ceux dont on revient par étages, comme descendant un escalier et qui refusent de livrer leur sens aux niveaux plus grossiers qui constituent notre quotidien ordinaire, C’est à dire matériel, logique et dûment confirmé par des enchaînements de causes à effets rassurants. Bref le monde rationnel dans lequel nous croyons vivre, oubliant la subtilité et l’infinie complexité du  réel perçu au travers des projections de notre subconscient et tout ce qu’il implique comme synchronicités « miraculeuses ».

 

                                                        La Brosse Conge le 21 mai 2022

                                                             Copyright Christian Lepère

 

 

 

 

593 - Perplexité
593 - Perplexité
593 - Perplexité

 

 

 

 

Le spectacle du monde

déploie ses extravagances.

Rêve ou délire

allez donc

savoir

???

Pourtant on y croit dur

comme fer

et on est prêt à se damner pour ne pas douter

de la validité de nos

perceptions !

 

 

 

 

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30 mai 2022 1 30 /05 /mai /2022 07:52
592 -  Le bout du tunnel  (suite et fin)
592 -  Le bout du tunnel  (suite et fin)
"Gros dodo"  (248)  - Dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50cm - avril 2022

"Gros dodo" (248) - Dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50cm - avril 2022

 

 

 

 

Le bout du tunnel

Suite et fin

 

           Ainsi l’histoire ne cesse de se répéter, rassurant les tenants des sacro-saintes traditions qui ont fait notre France éternelle, Eternelle étant relatif car, c’est bien connu l’histoire de France en tant que telle est relativement récente.  Vous en dirais-je plus ? La 5ème république  n’a jamais été un modèle de démocratie, si ce mot désigne le pouvoir du peuple, par le peuple et non la délégation de pouvoir, de temps à autre, à des représentants élus qui ensuite n’en font qu’à leur tête en oubliant distraitement leurs promesses électorales. Promesses racoleuses aptes à convaincre les méfiants et les timorés. Et à déchainer les enthousiasmes.

           Il est vrai qu’à cet égard nous avons été particulièrement gâtés. La moindre des précautions serait de revoir la constitution pour que le pouvoir, président compris, puisse être remis en cause, au cas où, sous prétexte  de « réalisme » il serait tenté de  faire le contraire de ce qu’il a promis en le justifiant par une évaluation de la situation sociale et économique pour le moins subjective. D’où la nécessité absolue d’un contre-pouvoir solide et déterminé pour équilibrer un pouvoir qui, par nature, a une fâcheuse tendance à devenir « absolu » tendant naturellement vers la pensée unique et la dictature de l’homme providentiel.

           L’Allemagne a été nazie. Hitler a été élu. Une majorité de citoyens  comme vous et moi, ni pire ni meilleurs, ont suivi la pente sans trop s’en rendre compte. Et le réveil a été brutal. « C’est affreux, mais nous ne savions pas ! » diront les braves gens…Et pourtant ils auraient pu savoir, simplement ils ne le souhaitaient pas. Ce n’est pas Boris Cyrulnik qui va me contredire. Mais lui au moins est un spécialiste qui a analysé les comportements humains collectifs avec une grande rigueur. Et en a tiré les conclusions pour l’avenir,  le pire et le meilleur s’y mêlant de façon naturelle et complémentaire.

 

                                                        La Brosse Conge le19 mai 2022

                                                           Copyright Christian Lepère

 

 

 

 

592 -  Le bout du tunnel  (suite et fin)
592 -  Le bout du tunnel  (suite et fin)
592 -  Le bout du tunnel  (suite et fin)

 

 

 

 

Qui croire?

A qui porter crédit?

Puissants  e nanti n voien pa plu loi que  l bou

de leur nez

ignorant que le monde est un peu plus vaste

et déborde leur modeste personne...

 

 

 

 

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23 mai 2022 1 23 /05 /mai /2022 14:29
591 - Le bout du tunnel
591 - Le bout du tunnel
"Coït cosmique"  (247) - dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50 cm - mars 2022

"Coït cosmique" (247) - dessin à la mine de plomb - 32,5 x 50 cm - mars 2022

 

 

 

 

Le bout du tunnel

 

           Le monde est en train de changer. Oseriez-vous en douter ? Pourtant tout semble nous démontrer le contraire. Il suffit de regarder la télé ou de consulter son Smartphone pour être accablé de turpitudes humaines, climatiques ou géologiques.

           Partout ce ne sont que conflits, luttes intestine alimentées en armes contondantes par des intérêts privés cherchant à profiter de tout. Lobbys et multinationales n’auront de cesse tant qu’ils n’auront pas asservi la planète pour s’engraisser comme cochons, prêts à tout pour s’empiffrer sans aucun soucis des conséquences. Seul leur importe le pouvoir immédiat, absolu, de préférence.

           Notre Macron préféré tout réjoui de sa réélection est prêt à donner suite en renouvelant les promesses qui lui ont si bien réussi dans la mesure ou il ne les a pas tenues.  Mais pourquoi diable s’en soucierait-il ? Puisqu’ on lui attribue à nouveau un pouvoir lui permettant d’imposer sa plus macronienne subjectivité au nom des grands principes et de la défense des puissants qui seuls sont capables de nous aider à survivre, nous autres pauvres citoyens ordinaires qui nous  obstinons à demeurer médiocres et à avoir besoin de l’aide de ceux qui savent.  L’information, moteur de la communication est à la botte du chef démocratiquement élu.  Il peut donc lui faire dire n’importe quoi et  prendre sa vessie pour une lanterne. C’est ce qu’on toujours fait les accros du pouvoir, dans toutes les contrées et depuis les temps les plus reculés. Depuis Jules César en passant par les plus idéalistes des révolutionnaires, ceux de 1789 qui en sont arrivés à s’entre-guillotinner avec ardeur pour finir par permettre l’arrivée au pouvoir d’un certain Bonaparte. Il ne restait plus à ce dernier, en ardent défenseur des « droits de l’homme et du citoyen » qu’à conquérir l’Europe pour y répandre les bienfaits de la démocratie. En déléguant le pouvoir de guider de vains peuples aux membres de sa famille les plus aptes, prêts à se sacrifier pour assumer le pouvoir avec courage et abnégation !

 

                                                                                     A suivre

 

 

 

 

 

 

591 - Le bout du tunnel
591 - Le bout du tunnel
591 - Le bout du tunnel

 

 

 

 

Où en étais-je ?

Ah oui ! le pouvoir corrompt !

Et le pouvoir absolu… ?  mais cessons de finasser

Et  regardons en face la situation mondiale et planétaire.

Sur notre terre toute bleue

tournoyante

et ronde

 nous sommes

en train de détruire la vie.

Ni plus ni

moins

!!!!

 

 

 

 

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