Calme plat
Face à face. Hiératiques. Figées dans leur mutisme, lourdes de pesanteur, inébranlables, les deux armées se faisaient face.
Et ça durait ! De toute part l’éternité les encerclait. A droite, à gauche et en avant. Même au milieu !
Alors que faire ? Que dire ? Que négocier ?
Deux blocs se faisaient front ! Massifs, définitifs. Et sans appel
Je crois bien que cela a duré… encore et encore !
Au moins jusqu’à ce qu’à l’improviste un soupçon de déséquilibre arrive à s’immiscer. Une inégalité salutaire. Une possibilité de devenir. Une possible recherche d’équilibre qui permette à la vie de continuer et de suivre son cours. Comme d’habitude et à tout jamais pour qu’enfin tout ne soit pas figé dans un statu quo délétère.
Mais il y a de ces jours néfastes où tout est dit et où rien de neuf ne pourrait être proposé. Certains vous parleraient de libre-arbitre et autres élucubrations pour philosophe à la petite semaine. Mais pour qu’il fût libre encore faudrait-il qu’il y ait un arbitre. Or c’est bien là que git le problème car qui dit arbitre dit témoin nécessaire au dessus de la mêlée. Quelqu’un qui puisse être juge et n’ait aucun intérêt personnel à défendre. Sans cela c’est le conflit d’intérêt cher à nos hommes (et femmes) politiques et qui leur rend possible de jouir du beurre et de l’argent du beurre.
Mais assez tourné en rond. La vérité c’est que pour vous comme pour moi il arrive parfois que l’effroyable complexité humaine se calme, que la foule subconsciente se tienne coite. Que nos tendances contradictoires se paralysent mutuellement. Et c’est alors le calme plat, celui qui au milieu de l’océan condamne un malheureux à périr d’inanition en attendant qu’il se passe enfin quelque chose. N’importe quoi et tout plutôt que rien. Mais c’est sans doute aussi le moment irremplaçable ou l’ego paralysé lâche prise pour s’abandonner à la transcendance. Parce qu’elle seule a le recul nécessaire et la connaissance infuse pour savoir ce qu’il y a à faire en toute certitude puisque l’Absolu qui n’a besoin de rien est éternellement mouvant et infiniment créatif. Et cela dans les grandes choses comme dans les détails les plus triviaux. Et Dieu sait s’ils ne manquent pas en cette époque facétieuse de coronavirus, merdique et contagieux en toute impunité.
La Brosse Conge le 4 avril 2020
Copyright Christian Lepère
Notre Président parle.
Nous l''écoutons
bouche bée.
et puis
nous
attendons
pour savoir à quelle sauce
nous allons être mangés. A l'étouffée?
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