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22 juin 2020 1 22 /06 /juin /2020 12:09
"Vie exubérante 1" - Dessin mine de plomb - 48 x 38 cm - mai 2020

"Vie exubérante 1" - Dessin mine de plomb - 48 x 38 cm - mai 2020

 

 

 

 

Transcendance matinale

 

 

           J’émerge du sommeil. Après ma méditation matinale je descends dans la cuisine. J’ouvre les volets. Il fait beau. Le soleil entre à flot et joue ses fantasmagories lumineuses sur tout ce qu’il explore et investit, sur tout ce qu’il cerne et fait surgir  à la vie. C’est un spectacle prodigieux. Une lutte  amoureuse entre l’ombre et la lumière. Un jeu de cache-cache éperdu, sans cesse renouvelé. Une alternance de cris et de silences, d’hésitations feutrées et de déclarations péremptoires. D’agression et de tendre acceptation.

           Un verre à moitié plein d’on ne sait quel breuvage, encore bordé de salissures, de traces de lèvres gourmandes explose en myriades de flèches lumineuses qui se réfractent, se répercutent et se propagent en une infinité d’échos redondants de place en place, multitude d’objets opaques ou transparents, du saladier à la théière. Des assiettes sales jonchées de nourriture à la nappe usée que le temps qui passe à transformé en une merveille de douceur digne des dentelles d’antan patinées par l’usure du temps depuis jadis.

           Et tout cela vibre et explose. Sans cesse renouvelé par le lent déplacement du soleil surgissant du lointain. De si loin qu’on doute que cela soit possible. Au moins magique et tellement improbable. Plus loin que l’au-delà du par delà de l’horizon. A au moins deux kilomètres. Plus loin que le Bois Monsieur où nous allions chercher du muguet selon le rite  et à la bonne saison. Saison faste quand le printemps fleurissait sur nos jeunes années. Que nous étions tout neufs, tout frais, à peine sortis de la coquille. Jacinthe et bouton d’or. Et pissenlits dans la prairie..

           Mais plus rien n’est semblable. Et ce qui m’aurait transporté, transcendé corps et âme joue un peu à vide et ne fait pas salle comble. Pourtant la magie avait perduré. Après l’enfance, l’adolescence et ses soubresauts d’alternance, enfer et paradis. Grisâtre déréliction et nuit noire de l’âme. Parfois bordées d’extases incongrues gratuites ô combien ! Mais si peu justifiées par le monde qui nous entoure et nous sert de cour de récréation.

 

 

                                               La Brosse Conge le 4 avril 2020

                                               Copyright Christian Lepère

 

 

 

 

 

Détail

Détail

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Détail

Détail

Détail

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De petits nuages blancs

dérivent

dans un ciel vaste et limpide.

Sans hâte et sans soucis.

Rien à redire !

C'est leur affaire.

 

 

 

 

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