Surgissement sur la toile blanche
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Pourquoi afficher ici cette suite d’images piégées par le numérique au cours de la réalisation d’une toile peinte ? Sans doute pour montrer d’où surgit l’improbable et à quel point tout cela n’est pas prémédité, ne répond pas à un projet précis soigneusement élaboré. Certains de mes amis tout aussi obsédés par l’imaginaire et la créativité intérieure que moi procèdent différemment. Bien souvent ils font des croquis, des ébauches, des approches successives. Certains vont même jusqu’à agrandir au carreau une esquisse déjà très élaborée ou à projeter sur la toile la photo de leur projet. Je comprends fort bien et je respecte. D’ailleurs des peintres anciens et non des moindres procédaient ainsi. C’était traditionnel. Et il est vrai qu’on ne peut pas peindre le plafond de la chapelle Sixtine en improvisant sauvagement. Ni la taille, ni le lieux, ni les exigences des commanditaires n’auraient pu s’en accommoder. Rendons hommage à Michel-Ange pour ce qu’il a fait. C’est la même chose pour ses sculptures. Tailler d’énormes blocs de marbre suppose une aide préparatoire et surtout une absence d’hésitation dans la progression. En taille directe, pas question de recoller un morceau et de rajouter le petit doigt manquant à la Sainte Vierge. Nul repentir n’est possible. Je sais bien qu’avec les matériaux modernes de synthèse on est maintenant plus libre et qu’ils tolèrent l’hésitation. Mais malgré tout…
à suivre
C'est donc une affaire à suivre.
A bientôt!