Du haut de ses 828 mètres
Enfin, la Tour de Babel existe. Fièrement dressée dans une région inhospitalière des Emirats Arabes Unis, la Burj Khalifa domine de ses 828 mètres le désert environnant. Comme il se doit elle est là pour proclamer la toute-puissance humaine. Miracle de technologie futuriste elle abrite des appartements et des bureaux dans les étages supérieurs.
Mais tout n’est pas dit et déjà on envisage la suite. La Djeddah Tower en Arabie Saoudite devrait enfin dépasser le kilomètre de haut, se rapprochant encore un peu du ciel qui est le but ultime de toute entreprise prométhéenne.
C’est que l’homme, en se prenant pour Dieu sur terre ne saurait se contenter de demies mesures. Il lui faut tout ou rien !
Pendant ce temps le dérèglement climatique se poursuit avec entrain. Des inondations, des tornades et toutes sortes d’événements entraînant des déplacements de population. Car les pauvres humains ont des besoins relatifs à satisfaire : se nourrir, s’abreuver et se préserver des excès climatiques. Bien souvent il ne reste plus qu’à aller voir plus loin si l’herbe est plus verte et si les autochtones sont prêts à vous accueillir avec empressement et dans la bonne humeur. Ce qui n’est pas toujours le cas dans un monde où les aléas se multiplient et font preuve d’une créativité débordante.
Cependant , la vie n’a qu’une idée, proliférer et envahir tout l’espace disponible. A chacun de voir ensuite comment il peut s’intégrer au mouvement général en faisant respecter ses propres besoins qui sont infiniment variés. Entre les proies et les prédateurs c’est le perpétuelle recherche d’un équilibre qui permettent à l’ensemble de fonctionner et à chaque espèce d’assurer sa descendance. C’est à ce prix que la biodiversité peut maintenir sa richesse créative irremplaçable.
Or, il est évident que cette prodigieuse créativité du vivant est sérieusement mise en cause par la suprématie humaine. Celle qui, depuis très longtemps cherche à tout exploiter à son profit, le plus souvent à court terme et sans aucune vue d’ensemble. La diversité du vivant se trouve donc menacée et déjà de nombreuses espèces ont disparu aussi bien dans la forêt Amazonienne que dans nos jardins de banlieue.
Mais je ne voudrais pas terminer sur des vues pessimistes. Même si la plupart des puissants qui cherchent à s’imposer le font avec des opinions personnelles très partielles et ne tenant pas compte des intérêts généraux de l’humanité, on peut constater des prises de conscience progressives allant au-delà des intérêts immédiats des dictateurs régnant actuellement. Certes, ni Poutine, ni Erdogan ne sont des exemples d’humanisme intelligent ou tout au moins pas trop suicidaires. Mais il y a eu pire dans le passé. Hitler, Staline et Mao ont assuré leur pouvoir par les moyens les plus inadaptés et ont provoqué des catastrophes à l’échelle mondiale.
Alors, pandémie aidante, peut-être sommes nous à l’aube d’une évolution des mentalités qui va nous faire comprendre que nous sommes là pour vivre dans des conditions saines sur une planète favorable à condition de perdre notre superbe et de vouloir imposer nos désirs les plus égoïstes au reste de la vie sur terre dont nous ne sommes après tout qu’une petite partie dont la vie pourrait tout aussi bien se passer.
La Brosse Conge le 17 juillet 2021
Copyright Christian Lepère
Après la folie des grandeurs,
Les turpitudes humaines les plus éprouvées.
ne sont pas simples et la vie sexuelle en est un bon exemple.
L'ambivalence y règne
en folle du logis
sans frein
ni loi.