Grasse matinée
Le doux fredon de la bouilloire
Qui gargouille avec son clapet
Qui chuinte en sourdine et se prend
Pour le doux ronron du chaton
Qui se love et non sans raison
Calfeutré sous le traversin.
La cafetière si redressée répand son parfum de café
Robuste et fort de Colombie, sucré comme café au lait
Que les petits vont avaler
Tout de go et sans hésiter dès la fin de la matinée.
Mais tant d’effluves se répandent
Dans le passé de la maison
Que par moment on dirait qu’on
A rejoint tout un ancien monde
Que tapissaient des souvenirs
Qui surgissent à n’en plus finir dans le sein d’un mol édredon
Dont la chaleur exquise et tendre enchantait les petits garçons.
Le Chesnay le 17 août 2018
Surgi du fin fond du passé
voilà le souvenir enfui
d'une très grasse matinée.