Cogitations oiseuses
Et cependant indispensable
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Donc, vous l’avez compris, je fais partie des insatisfaits congénitaux. Ceux qui cogitent dans leur coin en se triturant les méninges avec les questions qui fâchent. Comme disait pépé Louis, lui qui était revenu de la Grande Guerre sans ses illusions, mais vivant, entier et non gazé ; « Toi, tu n’est qu’un raisonneur ( sous entendu un coupeur de cheveux en quatre, un trublion qui se prend la tête au lieu d’aller jouer avec les copains en se livrant aux facéties enfantines normales et répertoriées). N’allons pas jusqu’à cet excès dans les déductions parce qu’après tout j’avais aussi connu cette période de fraîcheur juvénile où l’on s’ébat dans l’innocence enfantine. Pipi, caca et friandises faisaient partie de mon quotidien. J’étais aussi un bambin normal, brut de coffrage. Mais très vite les choses s’étaient gâtées. Et ce n’était pas pour rien que mon tonton ( tonton Raymond) m’appelait « Le bonze » parce qu’à un âge tendre j’avais tendance à rester dans mon coin, un peu hiératique et même impénétrable aux yeux du tout-venant que ça laissait perplexe.
J’étais donc un peu à part mais ma sensibilité était déjà sensible aux couchers de soleil. Vous savez ceux qui vous déchirent l’âme en vous faisant entrevoir un ailleurs au-delà des apparences. Palpitant de douceur déchirante et de rougeurs crépusculaire. Quand la nuit sombre à l’infini.
A douze ans j’ai commencé à me sentir en connivence avec la métaphysique. Ma maman qu’un ami avait abonné à « Sélection du Reader Digest » laissait traîner cette revue peu suspecte à ses yeux d’intéresser mon jeune âge. Pourtant je la lisais sans rien dire et c’est ainsi que parmi des articles célébrant l’« américan way of life », le progrès qu’on n’arrête pas et l’horreur des turpitudes du monde soviétique, je découvris Teilhard de Chardin et quelques autres obsédés du besoin de sens. De ces esprits qui s’inquiètent de la complexité du monde et de son apparente incohérence.
A suivre
Pourquoi vous parler
de moi ?
Mais parce que c’est à mes yeux un sujet
d’une importance exceptionnelle et sans commune mesure avec
tout le reste qui n’est, après tout, que périphérique.
Ainsi Poutine, Jo Biden et le Dalaï Lama
n’ont qu’une importance subalterne
au regard de mes états d’âme
ou de mes sentiments
les plus intimes.
après tout
si vous
êtes
comme moi-même
vous êtes bien forcé d’admettre
le bien-fondé de mes assertions qui relèvent
de l’évidence du vécu
de tout le monde :
hpmmes , femmes, enfants, vieillards cacochymes, mais aussi chiens, chats et ratons laveurs !
Alors à plus…