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25 juin 2019 2 25 /06 /juin /2019 09:54

Les gravures qui illusrent cet article sont très anciennes et datent

de mes débuts dans ce style ou l' imaginaire

laisse filtrer

les profondeurs de l'âme.

"crépuscule" - gravure à l'eau-forte - imprimée sur papier Arches format Demi Jésus - 1961

"crépuscule" - gravure à l'eau-forte - imprimée sur papier Arches format Demi Jésus - 1961

 

Eveil d’une vocation

 

 

 

           En ce temps là j’étais petit quoique déjà un peu grand pour mon âge. Après les inévitables et sacro-saints dessins d’enfants, pourtant un peu sous-estimés à l’époque j’en arrivai assez vite à des productions plus savantes. Je veux dire par là plus propres à susciter l’admiration des grandes personnes. Il est vrai que j’étais habile de mes mains et surtout pourvu d’un acharnement et d’une patience assez inhabituelle pour une jeune sensibilité. Le nez collé sur la feuille je peaufinais mes productions dont les sujets me tenaient à cœur et représentaient tout ce qui avait valeur et signification à mes yeux. C’était ma période Walt Disney.

           Ainsi avec Mickey et Pluto je glorifiais les héros qui me faisaient rêver. Blanche Neige et les sept nains devenaient des sujets découpés et assemblés pour former des dioramas, au besoin repliables pour être classés  dans un album.

           Mais mes vues étaient plus vastes et je n’hésitai pas à reproduire des photos de paysages sublimes comme la pointe du raz ou une vue nocturne de Notre-Dame réalisée avec de la gouache blanche sur papier noir. A douze ans  la Joconde me fascina et j’en fis au moins deux copies au crayon noir sur papier Canson (ressemblance photographique garantie même si je passai moins de temps que Léonard à peaufiner son chef-d’œuvre). Mais mes vues étaient vastes pour ne pas dire universelles. Ainsi je reproduisis un squelette de dinosaure découpé au ciseau à ongle et fixé sur un support transparent. Bien entendu cela m’amena aussi à faire des vitraux  en papiers translucides et colorés qui me laissaient le temps de sculpter des bouts de bois pour en faire un diable grimaçant ou une chaîne dont les maillons étaient taillés dans un seul morceau.

           Tout cela devait m’amener a quitter l’enseignement général pour entrer à l’Ecole des Arts Appliqués, sise à Paris rue Dupetit-Thouars. Alors ce fut le désenchantement. Les professeur dont peu méritaient vraiment ce titre étaient ou bien des fonctionnaires attendant paisiblement la retraite, ce qui est plutôt reposant pour leurs élèves, ou au contraire des artistes ayant développé une vision particulière de l’art et ne pensant qu’à transmettre leurs convictions, qu’elles soient figuratives et ringardes, abstraites, cubistes, pointillistes ou autres suivant l’époque de leur jeunesse.

           Rien de tout cela ne m’intéressait vraiment. Ce que je souhaitais était d’apprendre des techniques et de développer les moyens de réaliser mes fantasmes. Mais la vie est pleine de surprises. Parfois elle vous fait un clin d’œil. C’est ainsi que par un jour sombre je me retrouvai dans la bibliothèque de l’école. Là, au détour des rayons je fis la rencontre de Breughel, de Jérôme Bosh, de Dürer et du Quatrocento…

                                                                                     à suivre

 

 

"Sapins" - gravure à l'eau-forte - imprimée sur papier Arches - 1961

"Sapins" - gravure à l'eau-forte - imprimée sur papier Arches - 1961

"Jeux divers" - eau-forte - imprimée sur papier Arches - 1961

"Jeux divers" - eau-forte - imprimée sur papier Arches - 1961

C'était le bon vieux temps

Celui dont on se souvient à tout jamais.

Même si nos souvenirs nous jouent des tours

en nous racontant des histoires

pas si véridiques

que ça !

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